Depuis les lois de décentralisation, le paysage scolaire, éducatif et social a bien changé. Les modes de fonctionnement qui introduisaient une répartition dite de compétences ont évolué, notamment avec l’intercommunalité qui prend aujourd’hui le pas dans bien des domaines.
Devant à la fois une forme avancée de désengagement de l’État et une volonté de transformation sociale de l’action éducative des collectivités, on aboutit aujourd’hui à une situation inédite tant en termes de gestion de l’action publique que de prise en compte de nouvelles formes d’apprentissages, de formats d’enseignement, d’insertion professionnelle, d’actions culturelles …
«L’Éducation partagée» est devenue la matrice de la transformation de l’acte d’éducation entre les différents protagonistes (services déconcentrés, collectivités, associations) à travers, au mieux, des contractualisations de projets. La position d’acteurs qui se respectent et co-produisent est largement amorcée (certes inégalement selon les territoires) et s’ouvre à présent à celle, plus aboutie, d’auteurs de l’action publique.
Ainsi une structuration descendante établie selon des clés de répartitions purement gestionnaires laisse peu à peu place à une organisation plus fonctionnelle faisant écho aux besoins des jeunes et de leurs familles sur une assiette territoriale à géométrie variable.