« La ligne de passage entre le forçage et le renoncement est étroite et périlleuse. Transmettre sans assigner à l’identique n’est pas chose facile. Mais transmettre sans achever reste notre seul espoir pour que ceux qui arrivent dans le monde ou entrent dans un métier puissent se construire et construire l’avenir du commun ». Philippe Meirieu revient sur la transmission dans une courte Note limpide et éclairante. » nul ne peut apprendre à la place de quiconque. Il est sans doute possible de l’obliger à répéter une phrase, à exécuter un geste, à se soumettre à une règle… Mais tout cela est loin d’un véritable apprentissage : car apprendre, c’est s’engager personnellement, prendre le risque de faire quelque chose qu’on ne sait pas faire pour apprendre à le faire. Alors, fort de cette certitude, on se réfugie parfois dans l’abstention pédagogique. On offre, on propose, on écoute… ou, simplement, « on est présent ». On renonce à transmettre en attendant une hypothétique demande. Et sans voir toujours que la demande de savoirs est répartie de manière particulièrement inéquitable dans le champ social, puisqu’elle émane essentiellement de ceux qui ont déjà découvert le plaisir d’apprendre… »
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