Deux études seront lancées à la rentrée 2015 pour évaluer l’impact de la réforme des rythmes scolaires sur les apprentissages et les résultats des élèves, selon un bilan d’étape diffusé lundi 22 juin par le ministère de l’Education nationale.
Ces deux études, qui porteront sur la période 2015-2017, sont destinées « à déterminer les effets des modes d’organisation des rythmes scolaires sur les apprentissages ».
La première portera sur un panel des élèves entrés au CP en 2011 (15.000 élèves sur près de 4.000 écoles) « en intégrant des évaluations cognitives en français et en mathématiques en fin de CM2 et un questionnaire adressé aux familles, aux maîtres, aux élèves portant sur les manières d’apprendre ou de faire classe ». Une deuxième étude, « sur un échantillon de 5.000 élèves répartis sur cinq villes ou territoires », devra déterminer « si la différence d’organisation dans les rythmes a eu un impact sur les apprentissages », précise le bilan d’étape de la réforme.
La question de la fatigue de l’enfant fera également l’objet d’une « recherche » à partir de l’année scolaire 2015-2016 « dans un échantillon d’écoles d’une académie » afin de comparer les rythmes de vie des enfants fréquentant des établissements « dont les emplois du temps journaliers et hebdomadaires diffèrent ». Les écoles et classes évaluées seront sélectionnées à la rentrée.
Pour la rentrée 2015, « une attention renouvelée à la maternelle » est demandée, avec des instructions pour accorder notamment « une attention particulière au risque de fatigue des enfants et aux conditions dans lesquelles est organisée la sieste, afin que les besoins de repos des enfants soient pris en compte », précise le ministère.
Par ailleurs, dès vendredi 26 juin, les familles pourront, comme l’année dernière, connaître l’organisation des rythmes de l’école de leur enfant en se connectant sur le site education.gouv.fr.
Selon le document, les organisations du temps scolaire des écoles évolueront peu en septembre par rapport à 2014. La réforme a raccourci les journées de classe et mis fin à la semaine de quatre jours en rétablissant une cinquième matinée de trois heures de cours, pour libérer du temps l’après-midi pour des activités périscolaires. Le choix d’une cinquième matinée de cours le samedi matin est de plus en plus marginal (2,3% des écoles contre 2,5% l’an dernier), au profit du mercredi matin.