> La réforme du collège est encore dans la presse notamment à cause des formations organisées pendant les vacances. « Au total, 17 académies (sur 30) ont proposé des sessions durant les vacances, la plupart du temps sur un ou deux jours, les 19 et 20 octobre : 6 150 professeurs se sont portés volontaires. »
« « Cette réforme, j’ai envie d’y croire. Mais comment va-t-elle pouvoir se mettre en place dans les collèges où une majorité de professeurs sont dubitatifs, voire hostiles ? Le risque, dans ces établissements, c’est qu’on en vienne soit à faire porter la réforme sur quelques volontaires, soit à réinventer l’existant. Dans les deux cas, ce serait un échec. » Une façon de rappeler que cette réforme, pédagogique par nature, ne se fera pas sans les enseignants. » Le Monde
> Mara Goyet, qui était revenue très remontée de cette formation réfléchit à la place du collège dans cette réforme, et à son positionnement : « “Où se caser si l’on ne voit pas l’apocalypse ni le grand soir dans cette réforme mais un truc informe, éparpillé, inutilement compliqué qui mérite d’être structuré, vivifié, en partie remanié mais pas pour autant totalement abandonné ?
L’accompagnement personnalisé va-t-il être un couteau sans manche ni lame ou peut-on le tirer à l’avantage des élèves ? Le lien avec le primaire va-t-il donner lieu à une accumulation sinistre de cahiers de suivis et de réunions ou sera-t-il effectivement pertinent ? Ces choix sont-ils de notre ressort ? Peut-on faire des EPI qui servent à quelque chose ? Quelle marge de liberté, d’interprétation aura-t-on ? » Un questionnement qui doit être partagé par beaucoup d’enseignants je crois.
> Dans les Echos, un chef d’entreprise s’élève contre la réforme, mais en ce sens qu’elle ne prend pas en charge le travail scolaire qui devrait être fait au collège et pas à la maison. Il regrette la suppression de l’accompagnement éducatif.
» Le système des EPI et de l’AP “doit se substituer au système d’aide aux devoirs, mis en place en 2008, qui permet aux élèves qui le demandent de bénéficier d’un soutien scolaire à l’école. Pourquoi supprimer ce qui va dans le bon sens, au profit de choix pédagogiques qui, chacun peut le constater, n’ont fait qu’aggraver les inégalités depuis des décennies ?
Ce n’est pas en abolissant les filières d’excellence que l’on redressera le niveau des élèves et celui des chances de réussite pour le plus grand nombre. Une organisation égalitaire des conditions de travail, en revanche, permet d’agir directement et concrètement sur les inégalités matérielles et culturelles liées aux conditions sociales. »
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