Texte intégral et vidéo de l’intervention de Fabienne Federini, adjointe au chef de bureau de l’éducation prioritaire et des dispositifs d’accompagnement – direction générale de l’enseignement scolaire, ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
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Journées d’étude « Questions vives du partenariat et réussite éducative. Quelles collaborations locales et institutionnelles pour améliorer l’accompagnement à la scolarité ? »
C’est toujours intéressant d’être interpellée sur une question qui semble en veille depuis la disparition du ministère délégué à la réussite éducative, mais qui n’en reste pas moins vive, pour reprendre une expression communément usitée par le centre Alain Savary, au sein du ministère de l’éducation nationale, notamment parce qu’un de ses bureaux porte cette problématique.
Réussite éducative ?
En revanche, il ne paraît pas judicieux d’associer l’éducation prioritaire et la réussite éducative dans un même mouvement. Car la réussite éducative telle que nous l’entendons depuis le Pacte pour la réussite éducative[1], est pour tous les élèves et non à destination de quelques-uns sinon nous risquons de faire de la réussite éducative le substitut de la réussite scolaire pour les élèves scolarisés en éducation prioritaire. En effet, la réussite éducative ne doit pas être pensée comme un supplétif de la réussite scolaire. Il ne s’agit pas de réserver aux uns les apprentissages considérés comme nobles (c’est-à-dire scolaires), et aux autres les apprentissages pensés comme vulgaires (c’est-à-dire éducatifs) ou d’affecter les uns dans les filières d’excellence tout en admettant les autres dans des dispositifs partenariaux externalisés[2]. Il ne s’agit pas de « relativiser » la scolarité des élèves « les plus en difficultés » ou ayant « le plus de fragilités ».
Par ailleurs, si la réussite éducative comprend la réussite scolaire, elle ne s’y réduit pas non plus. C’est ce qui ressort de l’acception que nous en avons aujourd’hui.