Améliorer la formation des enseignants est une nécessité.
Porter le niveau de leur recrutement au Master peut être une avancée, si la mise en œuvre d’une telle décision ne conduit pas à l’absence de préparation du futur enseignant aux compétences indispensables pour exercer un tel métier.
Si le calendrier annoncé par les ministres de l’éducation nationale et du supérieur était mis en œuvre, les étudiants passeraient dans onze mois les épreuves écrites de concours dont les textes officiels concernant le contenu des épreuves, les programmes n’ont toujours pas été publiés, dont on apprend par la rumeur que tel projet d’épreuve présenté en décembre, a été modifié début février, que tel coefficient proposé bouge au gré des interventions auprès des ministres concernés.
Une telle confusion est dramatique pour les étudiants.
Préparer les épreuves écrites d’un concours nécessite du temps, s’articule dans la durée pour prévoir les unités de valeur à prendre les années précédentes, les lectures à entreprendre pour entrer le plus efficacement possible dans sa préparation.
Laisser croire à des étudiants qu’ils pourraient en 2009-2010, préparer en quelques mois les nouvelles épreuves du concours dont la passation est prévue à la fin du premier semestre, suivre les cours et rédiger un mémoire pour obtenir un master2, participer à des stages en établissements scolaires, obtenir, par exemple pour présenter le concours de professeur des écoles, les pré-requis nécessaires en langues, EPS et en informatique, et….pour les étudiants de milieux modestes, exercer en plus comme assistants d’éducation,…. est une profonde mystification !
Directeur d’IUFM, Jean-Louis Auduc argumente ici en faveur d’un calendrier « réaliste » et d’une vraie formation des futurs enseignants
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