PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) examinait aujourd’hui le projet de décret définissant le futur socle commun voulu par la loi Peillon de 2013. Le CRAP, bien que n’étant pas membre de ce conseil, s’est associé à d’autres organisations pour appuyer la démarche et rappeler les conditions de la réussite du nouveau socle, pour tous les élèves.


Après dix ans d’existence chaotique et surtout davantage virtuelle que réelle, le socle commun va-t-il enfin être mis en œuvre ? Nos organisations le souhaitent et demandent instamment à l’institution d’être conséquente pour que le socle soit désormais le principe organisateur de la scolarité obligatoire.

Le texte proposé par le Conseil supérieur des programmes, dans sa version la plus récente, n’est pas entièrement satisfaisant, il fait encore trop référence à un élève idéal et reste vague dans les attendus concrets en matière de compétences effectives à la fin des cycles 2, 3 et 4 de l’école et du collège. Mais, s’il s’articule avec des programmes rénovés, dans une logique de curriculum partant de ce qui est appris par les élèves et pas seulement de ce qui est enseigné par les professeurs, si chaque discipline est d’abord définie par son apport à l’acquisition des compétences du socle commun, il s’agit d’une avancée et nous l’approuvons.

Cependant, un point qui sera décisif est bien la question de l’évaluation. Nous tenons à ce que les principes définis par le CSP, pas de compensation entre domaines, distinction entre évaluations intermédiaires avant tout formatives et validation finale, transformation radicale du DNB, soient repris dans l’annexe du décret. L’introduction d’une épreuve orale à partir d’un travail mené par l’élève dans le cadre des enseignements dits complémentaires et mettant en jeu au moins deux disciplines doit être un signe fort d’encouragement à un changement de pratiques.

Le socle commun doit être promu par l’Institution, être au cœur du débat public et servir de point de repère essentiel pour l’ensemble de la communauté éducative, et au-delà pour l’ensemble des acteurs sociaux. L’opposition factice entre connaissances et compétences ou l’accusation d’un prétendu rabaissement des exigences, notamment culturelles, n’a aucune réalité. Le socle commun est une chance pour notre école, pour tous les élèves, à la fois pour fournir à tous un bagage indispensable de compétences à la fin de la scolarité obligatoire et pour permettre à tous de continuer à se former tout au long de la vie. Il est plus que temps de le faire vivre concrètement.

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