In Les dossiers – Le Café pédagogique – le 29 mai 2013 :
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Si on notait sur 20 les résultats des pays participant à Pisa, la Corée et la Finlande auraient 11 et le Mexique 8,7. C’est cette présentation, qui relativise les résultats de Pisa, que Bruno Suchaut, chercheur associé à l’IREDU et directeur de l’URSP, présente en exclusivité aux lecteurs du Café pédagogique. Mais peut-on relativiser Pisa ? L’enquête internationale de l’OCDE a une influence politique réelle. En France, les résultats de PISA sont régulièrement utilisés par V. Peillon et G. Pau-Langevin pour justifier la refondation de l’Ecole. En relativisant le classement entre les Etats, Bruno Suchaut ne remet pas en question la qualité du travail de l’OCDE. Il pointe le vrai écart : les écarts de performance à l’intérieur de chaque pays. Car c’est bien au sein de chaque contexte national que l’on peut agir.
" La significativité des différences est toujours centrale en statistiques inférentielles et tient au fait que les données concernent des échantillons d’individus et non pas des populations entières". Ce rappel aux réalités statistiques ouvre l’exposé de Bruno Suchaut. "L’interprétation des scores pose aussi la question de l’échelle de mesure choisie par les concepteurs du programme PISA pour chiffrer le niveau de compétences des élèves". Pisa fixe la moyenne des scores des élèves à 500 avec un écart type de 100. Or les deux tiers des élèves se situent à plus ou moins un écart type. Sur les 34 pays de l’OCDE , 22 ont un score compris entre 480 et 520. C’est dire que les écarts sont faibles et le classement, largement médiatisé, pas toujours significatif.