Depuis les années 80 le lycée a été l’objet de plusieurs tentatives de réforme. Aucune n’a pu aller à son
terme et, même si des mesures importantes ont été prises tant sur le plan de l’organisation des études et
du fonctionnement des établissements que sur celui des pratiques d’enseignement, il apparaît désormais avec
évidence qu’il devient nécessaire d’ajuster le lycée à de nouvelles finalités et de rechercher une plus grande
cohérence et une meilleure lisibilité des parcours de formation.
Il est urgent qu’une nouvelle réforme soit menée à son terme et s’appuie sur les acteurs du système et leur
capacité Ã innover. Elle doit rompre avec la défiance qui affecte l’école et les professionnels qui y travaillent,
donner aux lycéens – dont un nombre significatif atteint la majorité au cours des études au lycée – les droits et
les responsabilités susceptibles de donner du sens à leurs études. Il est également important de reconnaître les
ressources constituées au fil des évolutions antérieures et de s’appuyer sur les acquis existants.
Pour autant, il
ne faudrait pas sous-estimer les besoins des établissements en termes d’accompagnement, de mutualisation
des expériences et, d’une manière générale, de soutien pour mettre en oeuvre la réforme, interpréter les
orientations et les finalités, adapter les pratiques et innover. Les lycées sont en effet des lieux où des
convergences et des consensus doivent et peuvent se négocier.
Il convient d’accroître leur part d’autonomie
pédagogique et leur capacité à réagir à la fois à une politique nationale et à des besoins locaux. Une réforme ne
pourra pas faire l’économie de repenser l’organisation du travail pédagogique en lien étroit avec une
réévaluation du travail scolaire des lycéens, Ã travers un dialogue constructif avec les familles.
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