La question de l’orientation scolaire (et professionnelle) soulève depuis
plusieurs années une attention et un intérêt particuliers, donnant lieu Ã
une série d’avis et rapports successifs : ceux des Inspections générales de
l’éducation nationale, du Haut Conseil de l’évaluation de l’école, devenu
en 2005 le Haut conseil de l’éducation (HCE), de parlementaires ou de
personnalités en charge de ces problèmes (Tharin, Hetzel, Lunel, Reiss, etc.).
Dans le même temps, divers dispositifs, mesures et actions sont mis
en place, pour améliorer un système d’orientation reposant, depuis plus
de 30 ans, sur un dialogue entre familles et institution scolaire.
Ainsi, l’éducation à l’orientation, définie et mise en oeuvre par la circulaire
du 31 juillet 1996, devait « permettre à chaque élève d’élaborer en fin de
collège un choix éclairé et adapté Ã ses capacités ». En 2005, le Premier
ministre exprimait la volonté de construire un service public d’orientation
« capable de regrouper l’ensemble des informations disponibles pour les
offrir en temps utile aux élèves et aux étudiants ».
Selon la lettre de mission
adressée en juillet 2007 au ministre de l’éducation nationale, ce nouveau
service public de l’orientation doit « donner à chaque famille et à chaque
élève des informations pertinentes, fondées sur des évaluations précises
et publiques, sur les différentes filières de l’enseignement supérieur et
de l’enseignement technique et professionnel ».
En 2006, le délégué
interministériel à l’orientation recevait pour mission de coordonner les
actions de l’état dans les domaines de l’information sur les métiers,
de l’orientation scolaire, de la préparation à l’emploi et de l’insertion
professionnelle des jeunes, et d’articuler ces actions avec celles des
collectivités territoriales et des entreprises.
La loi relative aux libertés et responsabilités des universités du 10 août 2007
introduit une nouvelle mission pour le service public de l’enseignement
supérieur : l’orientation et l’insertion professionnelle des étudiants.
Chaque année, trop d’élèves mal orientés s’engagent dans des formations
universitaires qui ne sont pas adaptées à leur parcours initial et connaissent
l’échec. La loi du 10 août 2007 rend désormais obligatoire la préinscription,
via un dossier unique, pour permettre à tout lycéen de bénéficier d’une
démarche de conseil et d’accompagnement dans le choix d’une filière
d’enseignement supérieur. Il s’agit du dispositif d’orientation active1.
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