PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

« C’est un peu comme jouer sur une console de jeu » déclarait pour sa défense Jérôme Kerviel suspecté d’avoir fait perdre à la Société générale 4,9 milliards d’euros1. Combien d’autres opérateurs des salles de marché, interrogés dans la presse à l’occasion des faillites bancaires de cet automne, ont-ils parlé de leur métier dans des termes proches ?

Beaucoup évoquaient les sentiments intenses qu’ils éprouvaient devant leur clavier en prenant leurs positions, en échangeant leurs contrats à terme : les poussées d’adrénaline, l’ivresse du jeu, le speed des échanges à toute vitesse. Cernés de chiffres, de probabilités et de spéculations sur les hypothèses de réalisation des risques, ont-ils vraiment basculé dans un autre monde, oubliant que les risques qu’ils échangeaient correspondaient bien, pour de nombreux foyers, à leurs remboursements mensuels d’emprunt immobilier ou à l’argent épargné pour leur retraite ?

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