PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs




Dans un entretien accordé à « L’enseignant », le journal du SE-UNSA Education, Sylvie Cèbe, professeure de sciences de l’éducation à l’université de Genève, déclare que son rêve a été réalisé.

En décidant de mettre en place l’aide personnalisée, Sarkozy/Darcos ont « offert un plus aux enseignants ». Gloire leur soit donnée ! Selon elle, la mesure est « juste, équitable… Elle envoie un message fort à la société, elle reconnaît enfin les réelles compétences des enseignants, elle donne des arguments aux défenseurs des RASED ». 

 

       L’autre enjeu politique, voire idéologique, est de focaliser toute l’action éducative sur l’individu et sur ses carences. Pas sur ses réussites, pas sur ses talents, pas sur ses progrès… mais sur ses lacunes qu’il faudra combler.  On évalue et on remédie. On tente ainsi de remédier ce qui n’a pas été correctement « médié1 ».

       On en profite pour cultiver ce travers des libéraux : transformer les victimes en coupables. On pourra dire : « On a tout fait pour ces petits en difficulté, on leur a même « offert » du soutien gratuit. S’ils ne réussissent pas, c’est la fatalité ou c’est qu’ils sont bêtes, qu’ils ne travaillent pas assez, que les parents n’on pas fait leur travail de répétiteurs, etc…

        L’Etat, lui, peut parfaitement avoir bonne conscience… et il l’a.

      Et les sondages lui sont très favorables. Un certain nombre de cadres utilisent d’ailleurs l’argument pour justifier leur soutien à l’aide individualisée. Leur raisonnement se résume parfois à un constat : les enfants sont heureux car ils ont leur maître plus proche d’eux, les parents sont contents car ils pensent que les problèmes de leurs enfants seront résolus, le ministre est content que tout le mode soit content, c’est donc que la mesure est bonne.

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doc/20091225_Tribune_aide_personnalis-e-1.doc

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