Depuis quelques années, la dégradation des comportements scolaires des élèves inquiète les familles et décourage les enseignants.
Cette dégradation ne peut plus être justifiée par la seule insuffisance des moyens et la surcharge des classes.
Dans ce contexte, le Conseil économique, social et environnemental propose trois orientations fondamentales pour promouvoir l’enseignement de l’éducation civique à l’école.
Asseoir les bases de l’éducation civique dès la maternelle et les premières années de l’enseignement primaire. L’éducation civique est en effet un des moyens les plus efficaces de structurer l’apprentissage des règles de la vie en commun et de la citoyenneté et ce dès le début de la scolarisation.
Promouvoir un socle commun de valeurs, issues du modèle républicain et les adapter aux évolutions liées à la modernité et aux acquis des expériences étrangères.
Faire de l’enseignement de l’éducation civique un enseignement transversal, ancré dans la vie quotidienne des élèves, au sein d’une école ouverte à la société civile dans le respect des exigences de la laïcité.
Pourquoi l’éducation ?
Le terme éducation civique est préféré à celui d’instruction civique qui signifiait que l’école se bornait à transmettre des savoirs. Choisir le terme d’éducation indique que l’école ne peut plus ignorer le désarroi moral des familles devant les retombées des changements politiques, économiques, sociaux et technologiques sur les comportements des nouvelles générations. La banalisation du relativisme est une des nuisances idéologiques les plus répandues par la mondialisation. Le relativisme rejette les valeurs universelles et induit la conviction que le propre de la démocratie est de considérer que tout se vaut. Pour lutter contre cette forme de nihilisme, l’éducation civique ne peut s’en tenir à dresser le catalogue des règles utilitaires du vivre ensemble mais doit se fonder sur l’apprentissage de valeurs communes.
www.conseil-economique-et-social.fr/rapport/notsyn/synthese.asp