La recherche menée par Benjamin Moignard, exposée dans cet ouvrage, présente des intérêts multiples, tant pour les chercheurs que pour les professionnels de terrain (enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux).
Un cadre théorique et méthodologique complexe
Le premier intérêt est celui de la démarche théorique et méthodologique menée en sociologie, démarche interactionniste et relationnelle, qui pense les conduites déviantes ou délinquantes des adolescents non comme des caractéristiques ou des attributs personnels ou collectifs, mais comme des productions sociales, dans lesquelles il y a moins opposition qu’interpénétration de systèmes de valeurs et de normes.
Le « délinquant » ou le « déviant » ne peut plus dès lors être considéré comme étranger à la société dans laquelle il vit et à son système de normes et de valeurs. Cette approche permet de ne pas réduire les conduites aux actes et de tenter d’en saisir le sens, voire les ambivalences, pour les principaux concernés.
Il s’agit aussi de dépasser les différents niveaux de constructions sociales -macro- et microsociologique- pour tenter d’appréhender les relations de l’école à son environnement comme une construction sociale dynamique liée aux interactions entre contextes locaux, perspectives des acteurs et orientations sociales globales.
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