PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

[|RENCONTRE MENSUELLE

DU MARDI 07 AVRIL DE 17H30 A 19H30

au Conseil Régional Ile de France

14 rue du Dr Lancereaux (salle 600) 75008 Paris

Métro Miromesnil ou Saint Philippe du Roule|]

[|Ce dossier d’actualité qui retient notre attention, doit nous permettre de mieux appréhender les problématiques de « gouvernance éducative »|]

Introduction prismée de cet ouvrage

« En France, suite à la réforme Berthoin de 1959, l’instruction est obligatoire de six à seize ans révolus pour les enfants des deux sexes, français et étrangers. Pourtant, depuis 1994, quasiment 100 % des enfants vont déjà à l’école à trois ans. De surcroît, entre 1980 et 2002, environ un tiers des enfants âgés de deux ans, les benjamins de l’école, est légalement scolarisé en maternelle. Néanmoins, depuis la rentrée scolaire 2003-2004, le taux de scolarisation à deux ans s’érode de manière sensible : en 2007-2008, près d’un cinquième des enfants de cet âge fréquente l’école maternelle. » C’est la « massification de l’enseignement préélémentaire ».

« Quels sont les enjeux et les perspectives de cette scolarisation ? Et pourquoi n’a-t-elle pas eu un développement égal en tous les points du territoire français ? »

Suite à la décentralisation de l’Etat dans les années 1980, les établissements scolaires publics ont été rattachés aux collectivités territoriales de la République : les écoles maternelles et élémentaires à la commune, les collèges au département et les lycées à la région. Ce phénomène permet de se rendre compte des rapports qu’entretiennent l’Etat, l’école et les collectivités territoriales.

De la IIIe République au début de la décennie 1980, le modèle de l’école était fondé sur la pensée des Lumières (égalité, laïcité, unité et universalité). A la fin des années 1960, la volonté politique d’avancée décentralisatrice se matérialise par l’émergence juridique des régions. Dès la fin des années 1970, les premières initiatives en matière de politique publique d’éducation prioritaire territorialisée apparaissent. Entre 1980 et 1990, de nouveaux concepts idéologiques et culturels émergent (discrimination positive, gouvernance, partenariat, projet, réseaux…), ce qui entraîne des réformes au sein de l’Education nationale.

L’école se développe petit à petit, autour de nouvelles formes d’articulation du national et du local.

« Pourquoi l’Etat décide-t-il, à partir des années 1980, d’apporter divers changements dans la gestion des politiques publiques d’éducation ? Dans un contexte de territorialisation politique gestionnaire et géo-administrative, comment se transforment les rapports entre l’Etat, l’école et le local ? Qu’en est-il alors du problème de l’égalité sociale face à l’école de la République comme institution de service public national ? Enfin, quels sont les dynamiques, les enjeux et les concepts émergents structurant les politiques publiques d’éducation ? »

Pour cela, Michel Warren, dans son ouvrage, cherche à expliciter le sens et les effets de la territorialisation éducative à partir de la question de la scolarisation à deux ans. Aussi, quelle est la signification des inégalités territoriales de taux de scolarisation à deux ans ? Dans quelle mesure ces inégalités participent-elles du processus de territorialisation des politiques publiques d’éducation ?

« Le phénomène de scolarisation des enfants à deux ans dépend de la territorialisation éducative. Selon l’endroit où l’on habite, on trouvera plus ou moins facilement une place à l’école pour son enfant de deux ans. Alors que l’égalité des enfants face à l’instruction est un principe républicain.
Pourquoi et pour quoi l’Etat et ses services déconcentrés, les collectivités territoriales, l’école et les parents scolarisent-ils (ou non), aujourd’hui, les enfants de deux ans ? Quels sont les fondements et les ressorts de leur mobilisation (ou non) ? Comment les questions de justice sociale et d’équité face à l’offre d’école à deux ans sont-elles pensées et gérées par les pouvoirs publics nationaux et locaux ? Enfin, comment se construit et s’exprime l’intérêt général en matière de scolarisation à deux ans ? »

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