In Pédagogie sociale développement communautaire – le 16 janvier 2014 :
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L’idée s’impose partout dans le secteur social que toute action devrait reposer sur un partenariat ou un consensus préexistant entre tous les acteurs. L’illusion est encore forte d’un travail social sans obstacle, d’une harmonie pré-existante , ou que la seule bonne volonté attribuée à tous, suffirait à garantir un quelconque résultat.
De là cette propension à vouloir piloter, créer des réseaux, coordonner.
C’est une illusion logique, une illusion simple … dans un monde complexe.
Car dans la réalité, rien ne sert de coordonner , car on ne coordonne pas la rupture. Et le Travail social est toujours rupture vis à vis d’un état préexistant des choses et des gens.
Le consensus ne crée rien, pas plus que d’ailleurs que tous ces projets et toutes ces recettes auxquelles on prête tant de vertus.
S’il suffisait de mettre ensemble ce qui diffère, ce qui diverge, ce qui est opposé par un ordre inacceptable des choses, cela ferait belle lurette qu’il n’y aurait plus de problèmes sociaux.
S’il suffisait de mettre ensemble les riches et les pauvres pour faire disparaître la précarité, nous n’assisterions pas à la production en masse de celle ci , sans que l’état actuel du secteur social y change grand chose.
S’il suffisait de mettre ensemble les garçons et les filles, pour résoudre les problèmes d’inégalités,de violence et de stéréotype , cela se saurait.
S’il suffisait de mettre dans la même école les différents publics et groupes sociaux , pour vaincre les inégalités scolaires , nous n’aurions pas en France un des systèmes les plus inégaux et injustes.
S’il suffisait d’alterner propriétaires et locataires pauvres pour éviter les ghettos urbains et surtout la marginalisation, les Villes Nouvelles autour de Paris auraient été des réussites.
Or, la réalité est toute autre: être ensemble, ce n’est pas être côte à côte, en rang par deux, partageant les mêmes lieux ou territoires; être ensemble c’est agir ensemble, faire ensemble, produire ensemble et construire une identité commune. Celle la , on l’attend toujours.
D’ailleurs, comment pourrait il en être autrement, à moins qu’on ait de la vie et du monde une vision élitiste et supérieure?
A chaque fois qu’on dit que les enfants défavorisés gagneraient à fréquenter l’école des riches on attribue aux uns les difficultés et aux autres les vertus et le modèle de la réussite.
Or, faire du social c’est savoir que les riches ne sont pas plus développés, compétents et évolués que les pauvres. La barbarie est dans les yeux de celui qui voit le barbare; la sauvagerie dans la bouche qui désigne les sauvageons.
Nous savons depuis longtemps que les pays dits développés ne sont en rien un modèle de développement mais qu’ils sont mal développés tout autant que ceux du tiers monde. Il n’y a pas d’un côté le bon développement, la bonne réussite scolaire ou sociale, la bonne intégration et de l’autre, la marginalité et l’ignorance.
Il n’y a qu’un seul et unique mauvais système qu’il nous faudra briser et quitter malgré l’illusion d’évidence, … de consensus.
Les pédagogues sociaux savent particulièrement que le Travail Social est un Travail, que ce n’est pas un lieu, que ce n’est pas une institution, pas un programme, pas un projet, pas un contrat, pas un objectif… mais un travail au jour le jour, de force , de durée et de contact avec la matière.
Car il ne suffit pas d’ouvrir un lieu, même merveilleux, pour faire milieu; car il ne suffit pas de créer des rencontres pour faire un lien…
Ce travail nécessaire pour aller du lieu au milieu, de la rencontre au lien, c’est cela, justement qu’on appelle Pédagogie (sociale)
Le pédagogue social sait bien que la marginalisation, la précarisation crée deux victimes: le stigmatisé et le miraculé.
L’un sera peut être assigné au ghetto et aux parcours d’exclusion, mais l’autre aura-t-il mieux? Enfermement entre soi, modèle unique de réussite, coupure vis à vis de la vie et peur du Monde.
La Pédagogie Sociale à l’inverse du travail illusoire d’assimilation, d’intégration , de disparition des symptômes et d’enfermement des pauvres et des exclus pour qu’on ne les voit plus , a un autre projet: travailler la conscience de soi, la conscience collective, celle de sa condition, celle du Monde et de la vie.
Le soleil ne brille pas pour tout le monde (Jacques Prévert )
Il ne brille pas pour :(…)
Ceux qui fabriquent dans les caves les stylos avec lesquels d’autres écriront en plein air que tout va pour le mieux
Ceux qui en ont trop à dire pour pouvoir le dire
Ceux qui ont du travail
Ceux qui n’en n’ont pas
Ceux qui en cherchent
Ceux qui n’en cherchent pas
Week end ados
Par Dabi:
Dimanche
Nous revoilà de bon matin devant le local de l’association. Nous allons passer la journée sur la villa St Martin. Un atelier cuisine est proposé, nous cuisinons les pâtes qui iront avec la bolognaise pour notre repas de ce midi. L’autre groupe part au jardin de l’équerre pour récupérer du bois, nous allons faire du pop-corn.
Nous prenons donc tous un repas convivial au coeur du quartier, nous sommes rejoints par quelques enfants.
Après le repas nous nous réunissons en ronde pour expliquer le déroulé de l’après-midi. Nous partons jardiner derrière le bâtiment D, à l’aide de plusieurs outils et de bonne volonté nous retournons toute une parcelle dans la joie et la bonne humeur. Un autre groupe à quand à lui préparer des panneaux afin d’expliquer notre projet autour des bacs et parcelles de la Villa St Martin. Une chouette après-midi qui se termine par un goûter agrémenté de pop-corn puis nous nous donnons tous rendez-vous le week-end prochain.
Samedi
Nous nous réunissons ce samedi et nous allons au CENTRE SOCIAL … de Chilly-Mazarin. Nous commençons par prendre connaissance du projet ados puis nous débutons la matinée par dessiner ce qui donnera le logo de l’association;
On prépare également des quiches pour déjeuner.
Après un excellent repas, nous nous divisons en deux groupes:
une petite équipe cuisine de la sauce bolognaise pour le repas de dimanche,
tandis qu’une autre équipe fait un atelier graff’.
Samedi
Villa Saint Martin
Aujourd’hui dans la tente des grands, nous avons continué à découper les sièges avec l’aide d’Elizabeth, Sarah et Alex. Certaines comme Nesrine et Imène en ont profité pour se faire un masque et une cravate « crevette » avec les chutes de toile. Yohan nous a fait l’honneur de sa présence et les enfants sont contents de le retrouver. Dans la tente des petit s il y a aussi affluence.
Les enfants découvrent plus loin l’atelier Poezik avec Florian et Abdel. Mélange de poésie et de musique, chacun écrit un texte avec des rimes, une fois celui-ci terminé chacun partage sa production écrite à l’oral avec les autres. Tout ça a été ensuite mis en musique et a bien résonné dans la VSM .
De l’autre côté l’atelier cuisine d’Anty marche à fond, Fatima vient donner un coup de main à Khadija, Najami et Losseni. Le somptueux gâteau au chocolat à peine sorti du four est dévoré tout de suite au goûter.
Enfin les propositions affluent pour le conseil de quartier, au programme : Sortie à Paris, théâtre au château, gâteau à la vanille notamment. Amani raconte à tous l’atelier Poezik. Pour finir, tout le monde s’attelle au rangement et se quitte dans la bonne humeur.
Bidonville de Champlan :
Aujourd’hui à Champlan on a eu droit à un accueil très chaleureux ! Ricardo et Ionut nous aident d’abord à acheminer le camion jusqu’au camp et à faire les manœuvres. On installe ensuite l’atelier au son des chiots qui aboient au rythme des embrassades. On commence par faire connaissance autour d’un jeu de la tomate où chacun énonce son prénom avant de taper dans la balle, Ricardo tire de vrais boulets de canon !
Ensuite, pendant que Lilla et Maria nous préparent une délicieuse dinette, Floretin, Ionut et moi nous réchauffons en faisant quelques passes, attention de ne pas marcher sur Samy qui poursuit les chiens en riant aux éclats !
Sur les tables plusieurs activités sont proposées, un coloriage magique de lutin aura beaucoup de succès auprès des plus grands. Les plus petits font un exercice qui consiste à différencier triangles et carrés et de les colorier en une couleur donnée. Les mamans sont présentes et n’hésitent pas à aider les enfants en difficulté.
Le goûter était très attendu et tout le monde s’est bien régalé, petits comme grands. Il est dur de se quitter, on finit par une séance photo et se dit à la semaine prochaine.
VENDREDI
Au jardin :
Nous allons au terrain du « fond de l’église », le nom que l’on donne au terrain des ruches. Un gros travail de débroussaillage doit être effectué. Les ronces sont surtout très envahissantes sur ce terrain. Chacun s’occupe d’un coin en particulier. Il faut dégager les accès, couper les ronces autour des framboisiers et groseilliers. Il vaut mieux porter des gants pour se débarrasser des épines.
Puis nous descendons plus bas dans le jardin pour voir les pommiers. Certains sont en mauvais états. Nous retirons les branches malades et mortes à l’aide de scies et de sécateurs de force. Autour de ces mêmes arbres nous défrichons les ronces pour nous permettre de circuler aisément à cet endroit.
Nous prenons un thé chaud avec la satisfaction du travail accomplit.
A la Rocade :
Le temps est doux, et nous préparons un gâteau tout mou, au chocolat !
Les enfants courent partout et investissent les jeux d’extérieur puis les tentes. Il y a pas mal de petits qui babillent dans leur tente. Laurence est venue avec le petit Eden qu’elle garde et s’installe avec Maria pur accueillir les petits.
On est en période de ré adhésion alors je passe parmi les adultes et les enfants pour leur proposer.
Les grands jouent au Ninja dont je ne saisis pas encore bien les règles mais ça a l’air drôle. Ils font ensuite un chat avant de venir s’asseoir avec le reste du groupe pour le goûter ou nous dégustons le super moelleux au chocolat. Merci Nicolas et son groupe !
Jeudi
Au jardin :
Cet après-midi nous nous rendons au terrain de ‘l’équerre. Nous accueillons deux personnes qui souhaitent mettre en place un jardin partagé sur la commune d’Epinay s/orge.
Nous faisons alors l’état des lieux de leur projet de jardin. Ils souhaitent davantage créer un jardin partagé qu’un jardin ouvrier ou « jardins familiaux ».
Puis nous commençons également le travail sur le terrain. On continue de tailler et défricher ronces et lierre sur le pourtour du terrain. Une équipe s’occupe du défrichage tandis qu’une autre ramasse en tas els branchages puis coupe le bois récupérer. D’impressionnantes lianes de lierre sont ainsi récupérées. Le terrain fait peau neuve ! Puis la pluie arrive après avoir profité du soleil. De belles averses puis même de la grêle font irruption, alors nous nous mettons vite à l’abri sous la serre.
Nous sortons pour ranger le bois une fois les averses terminées.
Skatepark :
L’atelier d’aujourd’hui est marqué par la présence de beaucoup d’enfants et de mamans. Il a d’ailleurs été très riche par la diversité des activités proposées. Au programme, il y a du skate (rien de plus adapté au skatepark ), du basket, de la gym, et activités créatives avec la confection d’autres sièges pour le conseil de quartier avec les mamans.
Beaucoup de filles se sont essayées au skate en tenant en équilibre sur la planche, Hafssatou a d’ailleurs réussi en fin d’atelier à en faire seule.
Au basket, les garcons sont très motivés et enchainent les paniers à différents endroits du terrain. Nous sommes rejoints peu de temps après par Eloise et Sarah qui nous montrent leur talent sur le terrain.
Iasmina enchaine différents jeux avec les enfants tels que « chat perché », « un, deux,trois soleil », et un peu de gymnastique « Hey on lève les bras, on souffle bien fort et 1,2,3… »
L’atelier se termine par le goûter avec le partage de biscuits, chocolats, thé et choco chaud pour terminer ce moment convivial. Il y avait également des bonbons qui se passaient sous le manteau mais chuuuut c’est un secret…
Mercredi :
Au jardin :
La pluie ne cesse de tomber en ce début d’après-midi à la VSM. Des enfants attendent quand même de partir au terrain. Hop ! Tout le monde dans le camion, et direction le terrain de l’équerre.
Nous faisons ensuite le tour du terrain pour observer ce qui à été fait durant la journée du dimanche.
En attendant que la pluie s’arrête ou diminue d’intensité nous rangeons et désherbons un peu la serre.
Puis nous sortons pour ajouter du grillage à notre barrière à l’entrée du jardin. Nous bouchons également quelques trous. Puis pour finir notre journée nous défrichons un peu le terrain à l’aide de sécateurs et scies. Puis nous nettoyons le jardin en récupérons les tas de végétaux aux 4 coins du jardin.
Ludothèque du quartier :
Aujourd’hui malgré la pluie l’atelier s’est bien déroulé nous avons eu des enfants.
Luca, enzo , adam , kadidja , maroi et anty ont joué au billard , les parties se sont bien déroulées nous avons également fait des parties de molkky , une partie de mikado et du jeu d’ échecs . Le temps passa rapidement et les enfants furent très contents puis l’heure du gouter arriva.
Le gouter était un moment important pour nous et les enfants.
Sortie au Bahos :
Ce mercredi, une sortie est prévue au Bahos, c’est une salle de concert ou des artistes viennent se produire et enregistrer leurs chansons. Il pleut énormément et c’est hâtivement que l’on se dirige vers cette salle.
Nous sommes très bien accueillis, et immédiatement ils proposent aux enfants de jouer à la batterie afin de se mettre dans l’ambiance. C’est le groupe « No Jazz » qui est présent et qui commence ses répétitions pour la préparation de leur nouvel album. Les enfants découvrent ainsi l’univers d’un studio d’enregistrement et commencent à s’imprégner de la mélodie de la chanson électro-jazz.
C’est l’heure du gouter, moment convivial entre nous et les musiciens qui nous font part de leur univers, et nous expliquent comment jouer aux instruments. Cette journée se termine sur une note de musique !!
Sur le camp de Villebon :
Avec les mercredis fériés des fêtes de fin d’année, je n’étais pas revenue sur le camp de puis un mois. Nous entamons notre après-midi par le jeu du béret tous ensembles. Les rouges affrontent les bleus et les enfants, qui y ont joué la semaine dernière, commencent à assimiler les règles et surtout les chiffres en français. On complique un peu la règle initiale et appelons 2 numéros en même temps.
Après quoi, les grands s’attablent pour apprendre à jouer au loto ou faire un coloriage magique. Il faut colorier selon le chiffre indiqué ou selon le résultat des additions.
Au fur et à mesure, Armando découvre que son coloriage magique représente un avion !
Les petits font un puzzle avec des chiffres et s’entrainent ensuite à dessiner les contours du 1, du 2, 3, 4….
Le loto des animaux et le Memory sont aussi sortis et les enfants même s’ils n’appliquent pas les règles, manipulent les cartes et découvrent les animaux.