Note d’information n°32, octobre 2015
Deux raisons principales motivent le changement de collège en cours de scolarité : le déménagement de la famille et l’insatisfaction des familles vis-à-vis de l’établissement (manque de discipline, de sécurité ou d’accompagnement scolaire, niveau d’exigence trop faible ou trop élevé). La mobilité est d’autant plus fréquente que le niveau scolaire de l’enfant était faible en sixième. Par ailleurs, les élèves du secteur privé changent plus souvent de collège que ceux du secteur public.
[…] La mobilité s’explique aussi par l’insatisfaction des familles vis-à-vis du collège
Le manque de discipline et de sécurité est la deuxième raison évoquée par les familles en cas de changement de collège. Elle est citée par près d’un quart des familles (FIGURE 1). Cette raison est plus fréquemment évoquée lorsque les élèves sont scolarisés dans un collège public en sixième (26 % contre 15 % dans le secteur privé) (FIGURE 3). C’est même la principale raison mise en avant pour les enfants qui passent du secteur public au secteur privé (motif cité dans 52 % de ces cas-là).
La perception d’un niveau d’exigence trop faible ou trop élevé peut également inciter des parents à faire le choix d’un nouvel établissement pour leur enfant.
En effet, quand certaines familles jugent le collège trop exigeant, d’autres au contraire trouvent que le niveau scolaire attendu y est peu élevé. Pour les enfants scolarisés dans un collège public en sixième, 2 % des familles donnent comme raison du changement d’établissement un niveau d’exigence trop rude contre 10 % des familles dont l’enfant fréquente un collège privé (FIGURE 3).
À l’inverse, le manque d’exigence du collège est plus souvent évoqué pour les élèves du secteur public (11 % contre 7 %). Cette dernière raison est par ailleurs davantage mise en avant par les classes moyennes et supérieures : dans près de 15 % des
cas, les enfants de cadres et professions libérales changent de collège pour un établissement jugé plus exigeant, soit en moyenne deux fois plus que chez les
classes populaires (ouvriers, employés).
Enfin, certaines familles recourent à un autre collège afin que leur enfant bénéficie d’options non enseignées dans le collège d’origine. Ainsi, 16 % des enfants d’enseignants changent d’établissement en raison de l’absence de l’option souhaitée. Cette part n’excède pas 8 % dans les autres catégories sociales, hormis chez les enfants d’agriculteurs (près de 17 %), ces derniers étant concernés par l’orientation en collège agricole ou en maison familiale rurale (FIGURE 3).
Des changements plus fréquents parmi les élèves les plus fragiles scolairement
La mobilité au cours du collège est marquée socialement. Elle est moins fréquente pour les élèves issus d’un milieu favorisé : 17 % des enfants d’enseignants et 13 % de ceux des professions libérales changent d’établissement, contre 24 % des enfants d’employés. De même, 17 % des élèves dont au moins un des deux parents a obtenu un diplôme du supérieur connaît une mobilité contre un quart des élèves dont les deux
parents sont sans diplôme (FIGURE 2).
Mais les changements d’établissement concernent surtout les élèves les plus fragiles. Le taux de mobilité est de 27 % pour les élèves ayant obtenu les résultats les plus faibles aux évaluations de fin de sixième (élèves appartenant au premier quartile [FIGURE 4, voir « en savoir plus »]) ; il est seulement de 12 % pour les élèves ayant le niveau le plus élevé (élèves du quatrième quartile). Ce résultat se vérifie d’ailleurs quelle que soit la catégorie sociale de l’élève : lorsque les enfants de cadres et d’enseignants appartiennent chez les enfants d’agriculteurs (près de 17 %), ces derniers étant concernés par l’orientation en collège agricole ou en maison familiale rurale (FIGURE 3).
Des changements plus fréquents parmi les élèvesles plus fragiles scolairement
La mobilité au cours du collège est marquée socialement. Elle est moins fréquente pour les élèves issus d’un milieu favorisé : 17 % des enfants d’enseignants et 13 % de ceux des professions libérales changent d’établissement, contre 24 % des enfants d’employés. De même, 17 % des élèves dont au moins un des deux parents a obtenu un diplôme du supérieur connaît une mobilité contre un quart des élèves dont les deux
parents sont sans diplôme (FIGURE 2).
Mais les changements d’établissement concernent surtout les élèves les plus fragiles. Le taux de mobilité est de 27 % pour les élèves ayant obtenu les résultats les plus faibles aux évaluations de fin de sixième (élèves appartenant au premier quartile [
FIGURE 4, voir « en savoir plus »]) ; il est seulement de 12 % pour les élèves ayant le niveau le plus élevé (élèves du quatrième quartile). Ce résultat se vérifie d’ailleurs quelle que soit la catégorie sociale de l’élève [… ]
Extrait de education.gouv.fr du : Un élève sur cinq change d’établissement au cours de sa scolarité au collège
Lire la suite : http://www.ozp.fr/spip.php?article17954