In Ministère des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports – le 17 juin 2014 :
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REFORME DE LA GEOGRAPHIE D’INTERVENTION DE LA POLITIQUE DE LA VILLE
Parce que la ville évolue sans cesse, la politique de la ville aussi doit évoluer. Nous lui donnons à
travers cette réforme une occasion unique d’être plus efficace, moins saupoudrée et mieux comprise.
Cette réforme s’imposait pour redonner à l’action des pouvoirs publics en la matière un véritable pilotage.
C’est le choc de simplification appliqué à une politique de ville qui était devenue un symbole de complexité
régulièrement dénoncé par la Cour des comptes mais aussi par les acteurs locaux et les habitants
eux-mêmes.
Une seule carte remplacera désormais les trop nombreux zonages et dispositifs qui s’étaient empilé
depuis vingt ans : ZUS, CUCS, ZRU, ZFU… C’est sur le critère unique de la faiblesse du revenu des
habitants que sont, avec cette nouvelle carte, identifiées toutes les concentrations urbaines de pauvreté
à travers le territoire.
Des marges de manœuvre sont laissées aux acteurs locaux pour définir, autour de ces poches de pauvreté,
les périmètres exacts des quartiers auxquels s’appliquera une solidarité nationale renforcée qui s’exprimera
dans des « contrats de ville » engageant tous les acteurs publics.
Ce sont 1300 quartiers qui ont ainsi été identifiés en métropole. Parmi ces 1300, 100 communes bénéficieront
pour la première fois de la politique de la ville. Répondant comme les autres au critère de pauvreté, leurs territoires
concernés se situent tant en quartiers périphériques des grandes agglomérations, qu’en centre ville pour certains
ou encore en ville moyenne. C’est la réalité de la pauvreté en France, loin d’être cantonnée aux territoires
périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour.
D’autres territoires précédemment accompagnés par la politique de la ville sont, eux, amenés à sortir de la carte,
illustrant les résultats d’une politique qui pour être efficace doit nécessairement être dynamique : tous les quartiers
ont vocation à sortir à terme de ces dispositifs d’exception. La politique de la ville est une politique de transition
permettant aux territoires connaissant les dysfonctionnements les plus importants de devenir, grâce à la concentration
des efforts publics, notamment en termes de rénovation urbaine, des quartiers comme les autres. Ceux de ces
quartiers qui, bien que sortant de la carte parce qu’ils vont mieux, nécessitent toutefois une vigilance de la part
des pouvoirs publics, seront suivis avec attention pour y mobiliser sans faille le droit commun au service des fragilités.