L’âge de la jeunesse est aussi celui des changements. Avec une chronique classique : départ du domicile familial, vie en solo plus ou moins précaire, vie en couple et installation durable, fondation d’une famille dans la plupart des cas. Ces étapes imposent souvent des changements de lieux de vie, et, logiquement, la mobilité résidentielle des jeunes est parmi les plus élevées.
Entre les recensements de la population de 1990 et 1999, 57% des jeunes de 10 Ã 15 ans ont changé au moins une fois de logement. Au cours de l’année 2002, les ménages de moins de trente ans ont été presque deux fois plus mobiles que ceux de la tranche de 30 Ã 39 ans (32 % contre 17 %), tandis que la mobilité des ménages les plus âgés était très faible (entre 8% et 2%).
Souvent, les jeunes déménagent vers des villes plus grandes pour y suivre des études ou bien attirés par des perspectives d’emploi plus larges. Ils y trouvent aussi un offre de loisirs, de culture ou de commerces plus étendue. La mobilité est alors aussi source de rencontres de prise de distance vis-Ã -vis de la famille.
Les pôles régionaux – Paris en étant l’illustration la plus forte – fonctionnent comme une pompe aspirante pour une partie de la jeunesse qui vient y faire ses armes et en ressort ensuite pour changer d’emploi, ou s’établir dans un logement plus vaste.
Le niveau de diplôme est un facteur de mobilité car les formations supérieures et les emplois qualifiés sont généralement situés dans ces pôles régionaux. Or le niveau d’étude des jeunes générations s’accroît, d’où une hausse de leur mobilité dite « résidentielle », le taux étant passé de 26% en 1988 à 32% en 2002. En outre, 18% des diplômés ont changé de département à la fin de leurs études pour leur premier emploi.
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