In Huffingtonpost.fr – le 21 janvier 2014 :
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[…] Au cours de l’année 2013 qui vient de s’achever, l’illettrisme a été déclarée grande cause nationale.
Ne pas être en mesure de lire, c’est ne pas être en mesure de déchiffrer le monde qui nous entoure. L’illettrisme est une épreuve quotidienne. L’épreuve d’un quotidien qui ne cesse de vous résister: dans le métro, dans la rue, à la poste, au supermarché, face à un employeur. L’épreuve d’un monde indéchiffrable. L’épreuve d’un environnement qui devrait être familier et qui demeure irrémédiablement étranger. L’épreuve que le monde qui nous entoure, nous n’y avons pas accès comme nous le devrions.
Transmettre les savoirs fondamentaux, veiller à l’acquisition durable du socle de connaissances, de compétences et de culture: voilà la vocation première de l’école. 7% d’adultes en situation d’illettrisme, ce sont autant de parents qui ne peuvent accompagner la scolarité de leurs enfants. Avoir des parents en situation d’illettrisme est un facteur d’échec pour les élèves et d’éloignement de l’institution scolaire pour les parents.
Il nous a fallu d’abord sensibiliser les personnels pour que ceux-ci soient en mesure de reconnaître et de prendre en compte la réalité qu’est l’illettrisme. C’est le plan que j’ai présenté à l’automne dernier à Lyon. Il s’agissait avant toute chose de réarmer l’institution, de faire en sorte que tous les personnels éducatifs soient en mesure de prendre en compte l’illettrisme au sein des familles comme un élément déterminant de la scolarité des élèves.
Mais désormais, pour que notre action soit à la hauteur de notre ambition et de notre mission, il nous faut fédérer tous les membres de la communauté éducative.