PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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En France, l’inégalité joue moins jusqu’au baccalauréat…
La comparaison met bien en évidence les spécificités nationales de la stratification éducative. Collège unique en France et division précoce en trois filières hiérarchisées dès la fin de l’école primaire en Allemagne font que la part d’une génération titulaire d’un diplôme terminal de l’enseignement secondaire long (6) est nettement plus forte dans le premier pays et y a aussi crû plus intensément sur la période considérée. Corrélativement et telle que le odds ratio la mesure entre enfants de cadre et enfants d’ouvrier, l’inégalité sociale d’obtention du baccalauréat (ou diplôme équivalent) est moins marquée en France. Un point commun entre les deux pays reste cependant que l’accès au baccalauréat général (ou à l’Abitur) est toujours le plus inégalitaire, la différenciation sociale étant très atténuée, voire inexistante pour les formations technologiques et professionnelles. Ensuite, et compte tenu de l’importance quantitative de l’apprentissage dans le système dual propre à l’Allemagne, l’accès à l’enseignement supérieur chez les bacheliers (ou équivalent) est plus fréquent en France. Sur ce point, les auteurs indiquent que l’inégalité sociale dans
le passage du secondaire au supérieur y est aussi plus marquée. On regrette cependant que le tableau 2 ne fournisse pas les intervalles de …mais prend la forme d’une hiérarchie des filières du supérieur plus accusée qu’en Allemagne On rejoindra les auteurs en revanche sur la conclusion que les filières de l’enseignement supérieur sont plus hiérarchisées en France qu’elles ne le sont outre-Rhin. Le tableau 3 manifeste ainsi clairement que, mesurée par le odds ratio entre enfants de cadre et enfants d’ouvrier, l’inégalité sociale d’accès à l’université allemande est intermédiaire entre, en France, l’inégalité d’accès aux grandes écoles d’une part et à l’université d’autre part. La croissance, pour notre pays, du odds ratio relatif aux grandes écoles entre les cohortes 1960-1965 et 1970-1975 corrobore la conclusion antérieure d’Albouy et Wanecq (2003) (cf. aussi, sur le même sujet, Givord et Goux (2007)).

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