Cet ouvrage propose des repères, des thématiques et des compétences.
« Éduquer à la santé. Pour une école en bonne santé », sous la direction de L. Chalon, éditions de la chronique sociale, septembre 2011
Liliane Chalon a été inspectrice dans l’académie de Paris.
Comment les enseignants du premier degré peuvent-ils prendre en charge l’éducation à la santé, dans le cadre des apprentissages de la classe et dans le respect des programmes ?
Repères
- Les actions s’appuyant uniquement sur l’apport d’informations (les dangers du tabac, les facteurs de risque de l’obésité, par exemple) sont considérées comme peu efficaces ; les actions apportant une plus-value sont davantage fondées sur une approche sociale et multifactorielle visant le développement de compétences psychosociales chez les élèves.
- Il importe de développer, dès le plus jeune âge, des compétences et des aptitudes permettant d’effectuer des choix éclairés de protection individuelle et collective. Développer des capacités à faire des choix, les justifier, les argumenter, développer des attitudes sociales de « vivre ensemble » sont autant d’éléments qui prennent place tous les jours dans la vie de la classe. Il convient de souligner ces démarches et d’en discuter avec les élèves.
- Il importe de s’appuyer sur les enseignements disciplinaires pour intégrer l’éducation à la santé. Dans le cadre de l’enseignement des sciences ou de l’EPS, l’apport d’informations sur les risques sanitaires trouvera plus facilement sa place.
- Il est intéressant de prendre appui sur les partenariats avec les services de santé scolaire, les psychologues scolaires, des partenaires associatifs… De même, l’association des familles dans cette démarche éducative conserve une place essentielle.
- Il est souhaitable d’articuler la démarche à la politique de santé publique et de développer une démarche de projet. D’emblée, il faut éviter les actions ponctuelles, même si elles sont spectaculaires, car toutes les études ont mis une évidence leur inutilité dans la durée.
- Les étapes obligées d’une démarche de projet sont : la constitution de l’équipe et l’implication de tous les partenaires ; l’analyse de la situation et des objectifs à atteindre ; la mise en œuvre du projet ; l’évaluation et la communication.
- L’éducation à la santé est liée au socle commun de connaissances, de compétences et de culture, en particulier : à la culture mathématique, scientifique et technologique, mais aussi à la culture humaniste, aux compétences sociales et civiques.
- L’ouvrage se fait l’écho de l’éducation à la santé dans les programmes et propose une programmation au long de l’école élémentaire.
Thématiques
- Une fois les repères définis, une approche plus précise des contenus à mettre en œuvre est proposée grâce à des exemples.
- Tout d’abord succinctement, par des actions que tout un chacun peut se voir proposer, actions qui paraissent dans le bulletin officiel ou dans les circulaires adressées aux écoles, actions initiées par des partenaires et dont l’objectif est de faire connaître des maladies ou de soutenir des projets liés à la santé (citons « mets tes baskets et bats la maladie » ou « l’hôpital des nounours ») ou encore de soutenir une profession tout en développant des messages de santé (citons « la semaine du goût »)..
- Sont également présentées des actions de classe ou d’école dans les trois cycles sur trois thèmes importants : la nutrition, le tabac et les premiers secours. Problématiques, objectifs, travail préparatoire, formation des enseignants, mise en activité des élèves, évaluation-bilan sont détaillés et complétés par une bibliographie.
Compétences
- Ce chapitre est essentiellement consacré à une école en « bonne santé », projet de circonscription conduit par Liliane Chalon.
- Une proposition a été faite aux directeurs d’école de faire réfléchir leurs équipes sur ce qu’est une école en bonne santé. Un petit groupe de pilotage a mis en forme ce que les équipes ont fait remonter et a publié un « petit livre », publié aux éditions Célestines (voir le site de Liliane Chalon sur les petits livres).
- L’analyse de cette production collective a mis en évidence un profond malaise du corps enseignant. Le texte sur les compétences psychosociales qui avait été diffusé auparavant n’avait reçu aucun écho dans cette définition d’une école en bonne santé.
- Un « petit livre » a été édité, rédigé par Liliane Chalon, pour transmettre sa « philosophie », qui se fait l’écho des instructions officielles. Citons-en quelques principes : une école en bonne santé est une école qui donne la capacité d’affronter le monde d’aujourd’hui, où l’on reconnaît le droit à l’erreur, où l’on apprend le doute et l’esprit critique…
- A la lecture des projets d’école rédigés après la diffusion de ce « petit livre », Liliane Chalon a constaté que des choses avaient été entendues, que les questions liées à l’éducation à la santé étaient davantage présentes, de même que la nécessité d’être bien à l’école pour apprendre.
- Le projet a séduit un grand nombre d’enseignants, qui s’en sont saisis, chacun à sa façon. Ils se sont approprié l’outil au bénéfice des élèves, fiers d’avoir produit, individuellement ou collectivement, mais aussi au bénéfice de la communication avec les familles, fières à leur tour des productions de leurs enfants.
- Parmi les compétences à développer chez les élèves, Liliane Chalon met l’accent sur l’estime de soi : l’école peut créer confiance et sécurité et développer la connaissance de soi, le sentiment d’appartenance et de compétence par des attitudes éducatives, des projets pédagogiques adéquats. Un cahier de réussite peut être instauré, dans lequel sont notées tous les succès vécus à l’école (mettre son manteau tout seul, oser réciter une comptine devant ses camarades, reconnaître son prénom…).
- La posture de l’enseignant a son importance. Il aide par des paroles, des attitudes, par des situations appropriées.
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