In Communiqué de Presse – le 9 octobre 2013 :
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La Fédération Générale des PEP se félicite de la consultation engagée actuellement par le Ministre de l’éducation nationale autour des questions afférentes aux programmes d’enseignement des élèves de l’école primaire.
Cette consultation lui apparaît d’autant plus nécessaire que de nombreux et graves signaux d’inquiétude sont apparus depuis quelques années : fort taux d’élèves ne possédant pas les acquis attendus à l’entrée en Sixième, reproduction des inégalités sociales (redoublement massif des enfants de classes défavorisées), effets de surcharges des programmes pour les enseignants comme pour les élèves.
Il lui apparaît que la Loi de refondation de l’Ecole de la République, en intégrant résolument une approche globale territoriale des temps d’éducation et de vie des enfants à l’école et en dehors de l’école et en instituant le concept d’école inclusive, présente une approche éducative fondamentalement renouvelée qui doit répondre à ces inquiétudes et concourir véritablement à la réussite de tous les enfants.
Pour cette refonte des programmes du primaire, la FGPEP présente quatre axes essentiels :
1) Veiller à une mise en cohérence, aujourd’hui défaillante, des programmes avec le socle commun des connaissances, des compétences et de culture. Le brouillage actuel est un facteur pénalisant pour les apprentissages des élèves.
2) Donner à la maîtrise de la langue la priorité absolue et intégrer la lutte contre l’illettrisme. Cette priorité ne saurait être réalisée en dehors d’une appropriation de l’ensemble des champs disciplinaires concourant à la formation des enfants : notamment, l’histoire et géographie, les sciences, l’éducation civique et morale et l’éducation artistique et culturelle.
Cette exigence suppose une formation des enseignants attachée à travailler les interrelations disciplinaires concourant à la maîtrise de la langue.
La FGPEP demande, qu’à l’encontre d’une conception éclatée des didactiques disciplinaires, cette problématique soit centrale dans l’organisation des formations dispensées par les ESPE.
3) Intégrer, dans la mise en œuvre des programmes, la nécessaire complémentarité et articulation des différents acteurs concernés par l’éducation des enfants : enseignants, certes, mais aussi parents, Elus, et associations complémentaires de l’école.
La formation de tous les acteurs éducatifs est un fort levier de réussite et doit bien être présente dans les formations mises œuvre dans les ESPE.
La généralisation progressive des projets éducatifs territoriaux doit être plus soutenue, dans leur conception, leur mise en œuvre et leur évaluation.
4) Mobiliser les acteurs pour construire l’école inclusive. La concertation engagée pour la définition et les contenus de ces nouveaux programmes de l’école doit permettre l’appropriation par l’ensemble des acteurs éducatifs de la notion d’«école inclusive» inscrite dans l’article 3 de la Loi de Refondation de l’Ecole de la République ; une école qui «veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans distinction d’origine, de milieu social et de condition de santé», qui «veille également à la mixité sociale des publics scolarisés au sein des établissements d’enseignement» et qui, «Pour garantir la réussite de tous», «s’enrichit et se conforte par le dialogue et la coopération entre tous les acteurs de la communauté éducative».
La FG PEP demande que cette notion d’école inclusive, pour l’inscription de laquelle dans la Loi elle s’est fortement mobilisée et dont elle s’est vivement félicitée, donne lieu à présent aux concertations indispensables avec l’ensemble des acteurs concernés afin de la rendre opérationnelle et effective.