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Malgré un contexte économique pour le moins morose, la Wallonie vient de faire un nouveau pas vers l’école numérique, en publiant un nouvel appel à projets intégrant les TIC dans l’apprentissage pédagogique. C’est déjà la deuxième initiative du genre, après l’appel lancé en 2011 et qui avait vu 176 écoles rentrer un projet… dont 28 avaient finalement été retenus. Tableaux blancs interactifs, tablettes numériques, lecteurs de type « ipod » pour les cours de langues… Chaque établissement avait alors rêvé « l’école numérique de demain ». Mais pas question de gadgets ici ! Les outils sollicités ayant pour fonction de faciliter le travail des enseignants et d’apporter une réelle plus-value à l’apprentissage des élèves. Coût total de l’investissement : 750.000 euros. Une évaluation finale de ces expériences est prévue à la fin de l’année académique 2013-2014.
Un nouveau plan d’1 million d’euros
Une circulaire a donc été envoyée à toutes les écoles wallones – comprenez que la région bruxelloise n’est plus concernée ici – les invitant à nouveau à se lancer dans l’aventure numérique. Les projets doivent être rendus avant la mi-juin (le timming est, malheureusement, encore très serré…) afin d’être prêts à démarrer en septembre prochain.
Le budget est cette fois un peu plus coquet puisqu’il atteint la somme d’un millions d’euros. Interrogée, il y a deux semaines, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet (cdH) a souligné l’enthousiasme des établissements scolaires impliqués dans les projets : « L’engouement et la richesse des échanges pédagogiques suscités par le lancement de la première phase d’ « École numérique » plaident manifestement en faveur de sa poursuite et de son intensification ».
Le nouvel appel à projets aura deux volets : « Le premier pour l’enseignement obligatoire et de promotion sociale ciblera des projets pédagogiques reposant sur une utilisation innovante des TIC. Le deuxième, centré sur les catégories pédagogiques des hautes écoles, ciblera la formation initiale des futurs enseignants à l’utilisation des TIC pour la création de ressources et de contenus pédagogiques optimisés à l’intention de la communauté éducative ».
Former les futurs professeurs
La formation des enseignants n’est donc pas oubliée. Une bonne chose. Car il ne suffit pas de disposer du matériel dernier cri… Encore faut-il pouvoir s’en servir.
Autre point important : le soutien technique aux écoles. On se souvient que certaines directions avaient dû renoncer, lors des projets précédents (Cyberclasse et Cyberécole), à s’équiper en nouveaux ordinateurs. Pourquoi? Les gestionnaires de ces projets avaient posé des choix technologiques complètement déconnectés de la réalité. Exemples? La volonté d’installer dans chaque école un serveur, des équipements de réseaux et une alarme sophistiquée. Un souci de sécurité compréhensible pour les gros établissements dont le parc informatique était supérieur à 50 ordinateurs. Mais quid des petites écoles qui devaient recevoir au mieux deux ou trois PC? Ce souci d’uniformisation les obligeait à être toutes logées à la même enseigne. Résultat, de nombreuses écoles avaient préféré acheter elles-mêmes quelques ordinateurs portables dans une grande surface.
Certaines écoles pointent ainsi le manque de clarté du projet : financé par la Région… mais piloté depuis la Communauté…
Mais à quand une généralisation de l’Ecole numérique à toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles? Un nouveau plan (un de plus) pourrait voir le jour… et viserait cette fois… 2025 !