Comment apprend-on? On apprend par exemple, par l’action par l’erreur (essais et erreurs), par la résolution de problèmes etc. On apprend par instruction, coopération, imitation, ou répétition…de façon intentionnelle ou incidente…On apprend en fonction de l’âge, des situations, des conditionnements, des objectifs et finalités que l’on se donne. Les conditions, les objets, ainsi que les formes d’apprentissage sont extrêmement divers.
Différents modèles d’apprentissage apportés par les sciences humaines ou du vivant, ainsi que par l’intelligence artificielle coexistent mais aucune théorie générale ne prétend rendre compte de la diversité des stratégies et des styles d’apprentissage.
Simplement, on tente de dégager les facteurs cognitifs (motivation, prise de conscience, métacognition, mémoire…) qui, au-delà ou en deçà de l’acquisition des savoirs, participent aux apprentissages.
Pour la psychologie, l’apprentissage, c’est l’acquisition d’une conduite nouvelle par établissement d’un lien entre un stimulus et une réponse comportementale. On peut mettre l’accent sur l’apprentissage informel, découlant des activités de la vie quotidienne liées au travail, Ã la famille et aux loisirs, ou sur l’apprentissage non formel, apprentissage structuré et intentionnel de la part de celui qui se forme mais non dispensé par un établissement d’enseignement ou de formation.
Une distinction est faites généralement entre le transfert proche et le transfert éloigné. Le transfert d’apprentissage est appelé proche si l’un ou plusieurs paramètres de la tâches, par exemple la forme ou la couleur changent, alors que les opérations nécessaires restent les mêmes. Si les opérations changent, on parle de transfert éloigné.
Certains auteurs appliquent également ce terme à des situations où la tâche doit être transférée d’un mode à l’autre, par exemple d’une présentation figurale à une présentation verbale. Pour des programmes pédagogiques pratiques destinés à des écoliers, le concept de transfert éloigné peut s’élargir à de nouveaux types d’exercices: à d’autres tranches; ou à des situations extra-scolaires.
La notion du « potentiel d’apprentissage » est généralement évoquée pour décrire la capacité d’un individu à apprendre, sans préciser la nature et le domaine de l’apprentissage concerné. Est-ce à dire qu’il existerait pour chaque individu une capacité générale d’apprentissage? Les travaux de l’Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle, notamment ceux d’E. Loarer et D. Chartier,1992 conduisent à s’interroger sur le bien-fondé du postulat, admis dans la plupart des méthodes d’éducabilité cognitive, selon lequel il est possible d’acquérir des outils généraux de pensée indépendamment de l’apprentissage de contenus spécifiques. Autrement dit, parler du « potentiel d’apprentissage » d’un individu sans préciser le domaine et le type d’apprentissage concerné n’a guère de sens.