Près de 25% des communes ont sauté le pas pour appliquer, dès cette rentrée 2013, la semaine de quatre jours et demi. Pour quels emplois du temps ont-elles opté ? Comment ont-elles mené la concertation ? Quels ont été les obstacles ?

Cette commune du Maine-et-Loire de plus de 150000 habitants fait figure d’exception. En juin 2008, le décret Xavier Darcos imposant la suppression de l’école le samedi matin met le feu aux poudres.
Indigné que « des contingences d’adultes économiques, politiques, organisationnelles s’imposent sans que soient pris en compte les besoins des enfants », l’adjoint au maire d’Angers et actuel député PS Luc Belot lance dès lors une vaste concertation à l’échelle de la ville sur les rythmes scolaires. Fruit de ces réflexions, une expérimentation voit ainsi le jour dès la rentrée 2010 avec l’appui de chronobiologistes. L’école de l’Isoret d’Angers réintroduit le mercredi matin et allège les autres joumées de classe qui se terminent désormais à 15h30. Le résultat? « On s’est rendu compte que la concentration des apprentissages fondamentaux sur cinq matinées était très bénéfique.
Les enseignants témoignaient qu’avec des journées moins longues, les enfants prenaient plus de plaisir en classe, certains reprenant confiance en eux et en l’école. Autre indicateur significatif : on a pu constater que le nombre d’accidents dans la cour de récré avait été divisé par deux, les enfants étant moins excités et moins fatigués », commente Luc Belot.

Dossier réalisé par Marianne PEYRI

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