Pionnière des horaires atypiques, une structure associative est ouverte 24 heures sur 24, y compris les week-ends et les jours fériés.*
« La création d’une garderie ouverte la nuit sur demande ne correspondait peut-être pas à un besoin réel en 1986, beaucoup de femmes s’arrêtaient alors de travailler en devenant mère », reconnaît Sylvie Stroebele, entrée en 1987 comme éducatrice de jeunes enfants à » l’Accueil d’enfants 24 heures sur 24″, directrice depuis 1999.
» Mais les trois fondatrices de l’association avaient une vision très juste de ce qu’allaient devenir la société ». A l’époque, l’initiative dérange, on parle de « parents déresponsabilisés », » d’hôtel pour enfants ».
Arrivées et départs possibles de 5h30 Ã 22h30, week-ends et jours fériés compris. Ensuite, extinction des feux pour la tranquillité des petits, quatre ou maximum, qui passent la nuit.
A la fin des années 90, les subventions de la communauté d’agglomération et de la caisse d’allocations familiales (CAF) se sont étendues aux horaires décalées, « sans aide spécifique pour l’ouverture nocturne », précise Sylvie Stroebele. Quant au taux d’occupation, il est calculé sur la moyenne des 24 heures, soit « 29% alors que nous sommes complets en permanence », déplore la directrice.
Quatre aides maternelles, toujours les mêmes, se relaient la nuit et les week-ends. « L’accueil y est plus familial, explique Sylvie Stroebele. En petit comité, les liens se tissent plus vite avec les enfants mais aussi avec leurs parents, qui se confient volontiers. Ils éprouvent souvent de la culpabilité à laisser leur petit à l’heure où les autres partent ». Une salariées en contrat emploi jeune arrive à 17 heures pour s’occuper de ces transitions délicates.