In Observatoire de la Jeunesse – n°19 – Mai 2014 :
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L’accompagnement renforcé des apprentis ne permet pas d’accroître les entrées en apprentissage et ne réduit pas les ruptures de contrat. En revanche, il favorise l’expression de certaines ruptures en créant les conditions favorables à un changement de contrat. Des solutions d’hébergement innovantes peuvent améliorer les conditions matérielles de la formation en apprentissage. Tels sont les principaux enseignements des évaluations des expérimentations menées sur cette question dans le cadre du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ).
Dans le cadre du plan Priorité jeunesse validé par le Comité interministériel de la jeunesse du 21février 2013, plusieurs mesures concernant l’alternance ont été annoncées. Elles ont notamment pour but de mieux accompagner les jeunes dans le choix de leur filière d’apprentissage et dans le déroulement de leur contrat, ainsi que d’améliorer leurs conditions d’hébergement. Ces propositions prennent place dans un contexte de promotion de l’alternance, objectif constant des politiques publiques depuis le début des années 1990, période durant laquelle l’État a commencé à s’engager de manière volontariste sur des objectifs quantitatifs.
L’accroissement du nombre de jeunes formés en alternance se heurte pourtant à plusieurs obstacles. Parmi ceux-ci, trois ont fait l’objet d’expérimentations dans le cadre du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse, portant en majorité sur la préparation en apprentissage de diplômes de niveau V (CAP et BEP) ou IV (baccalauréat professionnel). La difficulté à trouver une entreprise d’accueil et un maître d’apprentissage, tout d’abord, limite le nombre d’entrées en apprentissage.
La fréquence des ruptures de contrat prématurées, ensuite, qui concerne environ 25 % des jeunes apprentis, provoque des abandons de la part des jeunes et fragilise le recours des entreprises à l’apprentissage.