La FCPE est une association complémentaire de l’Education nationale. Elle n’est pas un « syndicat de parents .», Elle travaille au bien-être de l’enfant en le considérant comme un citoyen en devenir.
« C’est vrai que la notion d’éducation populaire n’est pas celle qui ressort en premier quand la presse parle d’une association de parents d’élèves », reconnait David Dumont, trésorier national de la FCPE. « Pourtant, le champ d’intervention de notre fédération c’est bien l’éducation et l’une de nos revendications fortes est la coéducation. » La FCPE ne se réduit pas à un «syndicat de parents» où chacun ne s’intéresserait qu’à son propre enfant. Elle agit pour améliorer le bien-être de tous les enfants. « Lorsque nous défendons l’école bienveillante, l’école pour l’enfant d’abord, nous avons en perspective la formation du futur citoyen. » Une démarche qui s’inscrit dans la volonté de construire une société plus juste, plus humaniste, plus égalitaire.
" Nous traitons de l’égalité bien au-delà du cap scolaire ", rappelle David Dumont. C’est bien dans cet esprit que la FCPE travaille autour d’un « projet éducatif », régulièrement mis à jour, qui permet de donner corps aux idées qu’elle défend. Ce projet educatif 1 est l’expression concrète de la mission première que s’assigne la fédération : prendre en compte l’enfant dans sa globalité. La seconde mission, c’est la défense des droits des parents au sein de l’école et leur représentation dans les établissements scolaires ainsi que dans les différentes instances.
Agir en complémentarité avec l’Education nationale
La FCPE est reconnue officiellement comme un mouvement d’éducation populaire depuis 1982. «C’était le temps du ministère du Temps libre qui montrait l’importance accordée à une démarche éducative globale », précise David Dumont. Mais la première organisation de parents d’élèves était déjà, depuis sa création, très proche des mouvements d’éducation populaire, notamment de la Ligue de l’enseignement.
En s’affirmant dans cette mouvance, la FCPE ne remet pas en cause l’institution scolaire. «Elle reconnaît le rôle majeur de l’Éducation nationale et se situe non pas en opposition mais dans une logique de complémentarité. Elle est l’une des organisations complémentaires de l’Education nationale. » L’éducation se fait en classe, mais aussi dans les activités socio-éducatives, pendant les loisirs… Et elle doit concerner tous les enfants « dans la vie scolaire, mais aussi au-delà, il faut faire en sorte que ceux qui sont les plus en difficulté reçoivent la même chose que les autres. »
L’éducation populaire cela ne signifie pas non plus qu’il faudrait se mettre à la place des profs. Surtout pas. « Les enseignants et les parents sont porteurs, chacun à leur niveau, d’une action bénéfique pour aider l’enfant à se construire. » Nous sommes complémentaires aussi parce que « nous n’intervenons pas exactement dans les mêmes domaines».
Par exemple sur la réforme des rythmes scolaires, «il y a une convergence plus forte avec les associations complémentaires de l’Education nationale qui ont travaillé plus longtemps sur le temps de l’enfant, comme la JPA, les Francas ou la Ligue de l’enseignement. C’est parfois plus compliqué avec les syndicats enseignants car l’une de leurs priorités – et c’est tout à fait légitime – est la défense des intérêts corporatistes des enseignants ". Et David Dumont de conclure : «l’important est que tous les partenaires travaillent ensemble. L’éducation partagée c’est bien la coéducation. »
Christian Villain