in « Collectif CAPE » :
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Pour la principale fédération de parents d’élèves, la "2ème phase" de la concertation commence. La première s’est achevée hier et les synthèses devraient être élaborées durant cette fin de semaine.
Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE, estime que la concertation a permis des échanges entre des organisations qui ne se connaissaient pas, et que sa durée les a obligées à sortir de discours préconçus, mais il attend maintenant que la loi d’orientation prenne en compte des revendications qu’il juge prioritaires. Il sait que la "refondation" de l’Ecole prendra du temps, puisqu’elle suppose de faire évoluer les mentalités, "mais c’est maintenant qu’il faut commencer" ! Le ministre doit assurer la promotion des "pédagogies modernes", "qui ont déjà 85 ans" et que "nous exportons dans le monde entier, mais que nous utilisons bien peu nous-mêmes".
La FCPE demande d’abord que la loi impose la construction d’écoles et de collèges publics partout. Elle demande aussi la création de "circonscriptions du socle commun", réunissant un collège et les écoles en amont. Elles seraient animées par des inspecteurs. En matière d’orientation, la fédération voudrait que l’on passe d’une orientation subie, imposée, à une "orientation choisie et éclairée". La décision prise par les parents, avec l’élève, s’imposerait à l’institution. Enfin, la fédération demande que les lycées soient polyvalents, et accueillent des lycéens des trois voies, avec des cours communs, "et pas seulement l’EPS". Un véritable réseau d’établissements, vraisemblement géré au niveau académique, permettrait que les élèves disposent des diverses options et spécialités, en fonction d’un "plan d’aménagement du territoire éducatif". Il faudrait une réforme du lycée, celle de Luc Chatel n’étant pas une vraie réforme, qui organise un système de modules et de passerelles de façon que l’orientation se fasse progressivement. Jean-Jacques Hazan est bien conscient que la concertation n’a pas, sur ce point, permis de dégager un consensus.
La FCPE demande aussi qu’il soit mis fin aux emplois du temps surchargés, et que le temps de travail des élèves soit limité à "35 h. TTC, tous travaux compris", donc y compris le travail personnel. Elle sait bien que cela suppose une modification de la position de l’enseignant, qui ne pourrait plus dire "tu écoutes en classes, tu travailleras chez toi", et qui serait bien davantage un accompagnateur.