Les usages d’internet, une affaire qui mobilise les spécialistes, trop souvent à côté du sujet, le
sujet étant l’usager. Depuis longtemps des indications étaient données dans l’article sur la
théorie des usages.
Chacun comprend à sa porte ou sa fenêtre (de conscience).
La question est récurrente depuis le début mais c’est promis juré, cette fois ça y est on est passé d’internet 3ème
génération au Web 2-0. Ce qui est sûr c’est que la population se saisit des possibilités offertes par Internet et invente
des usages, c’est-à-dire des usages sociaux, culturels, professionnels, interpersonnels.
Les technologies s’intéressent aux usages de leurs productions, surtout pour les valoriser. Ah si la "valeur technique"
devenait une "valeur d’usage" après avoir convaincu de futurs usagers !
Le problème c’est sur quelles visions partagées se rencontrent-ils, quel niveau de conscience commun pour traduire
réciproquement. Parce que s’il n’y a pas réciprocité ça ne marche pas.
C’est pour cela que se construisent des sphères d’entendement mutuel mais déconnectées du reste du monde.
World Wide Web
Le Web une trame, un tissu. Qui ne fait la différence entre un tissu et un filet. La rupture entre l’internet et le web, l’un
est infrastructure, l’autre usage social.
Tramer des relations à l’échelle du monde, des relations humaines pour tisser des communautés. Pas des liaisons,
ça c’est une affaire de réseaux sur le modèle du filet, du net. World a la même racine "wir" que virtuel et cela signifie
"âge d’homme", étrange !
Les affaires humaines sont-elles le produit des moyens techniques ou seulement facilitées par ces moyens ?
Conçoit-on un "outil" et, seulement après, son usage ?
Voilà une grande difficulté dans ce temps de mutation qui va dans tous les Sens.
Cependant si on se recentre sur l’essentiel, l’homme et les affaires humaines, alors une grille d’évaluation des
usages peut être établie. Elle s’appuie sur les concepts fondamentaux et les ressources de l’Humanisme
Méthodologique.
On va être amené à croiser deux échelles de progression.
L’une c’est le niveau de conscience de ce qui est en question. Nous identifions trois niveaux notés : Web 1.y – Web
2.y – Web 3.y.
L’autre c’est le niveau de maturité sociale des usages, c’est-à-dire l’intégration aux affaires humaines. Nous
identifierons là aussi trois niveaux, trois générations. Notons Web x.1, Web x.2, Web x.3.
Web x.1. Les usages élémentaires Des tréfonds de la technologie (et il y en a plusieurs couches) émergent des
"outils" qui s’adressent à des usagers.
Très vite, grâce à l’explosion du Web, un ensemble d’outils d’usage courant se sont répandus (une fois sortis des
universités américaines bien souvent). Navigateurs, mails et puis chats, messageries instantanées, forums,
Cuseeme pour se voir et se parler (un logiciel célèbre il y a dix ans) et une floraison de dérivés.
Il est vrai qu’il y a de ces apprentissages élémentaires, comme apprendre à conduire, qui sont indispensables pour
acquérir l’aisance qui permettra d’autres investissements.
Les usages élémentaires des outils sortis des ateliers (forges) sont et seront toujours nécessaires dans ce but là.
Des appropriations foisonnantes en sont faites mais sont-elles la source de l’évolution des "outils", pas sûr. Quel est
l’équivalent multi plates-formes de Cuseeme à l’ère du haut ou très haut débit ? Ce n’est pas faute d’usages
possibles mais cela vient d’orientations techniques.
Web x.2 Les usages fonctionnels ou services en ligne
La on saute d’une définition par l’outil à une définition par une fonction, sociale, professionnelle, dédiée.
Payer une facture, gérer son compte bancaire, coopérer sur une tâche précise, c’est toute la batterie des fonctions
des entreprises, des services publics, des institutions ou associations mais aussi bien les jeux de toutes sortes.Le
joueur d’échec en ligne ne joue pas au navigateur mais s’en sert.
Des discussions professionnelles ou autres s’établissent grâce à différents outils. Ce sont des usages sociaux, des
pratiques que les outils facilitent. Le web fait exploser le champ des possibles et des pratiques, nous n’en sommes
qu’au début.
Web x.3 Les usages communautaires, la cité virtuelle.
Il s’agit là des enjeux des communautés humaines, enjeux économiques, enjeux politiques, enjeux pédagogiques, de
santé, inter communaux, inter régionaux mais aussi des enjeux institutionnels. L’Etat, les entreprises, les
communautés territoriales, les communautés humaines de tous ordres, familles, clubs, associations, etc.
Les usages sont définis par les enjeux même, institutions d’aménagement virtuelles, communautés économiques,
communautés culturelles, systèmes politique, gestion publique, management des entreprises, etc.
C’est là que le monde se trouve transformé par le web avec cette extension au virtuel du champ des affaires
humaines.
Là tout est en jeu, en refondation. C’est le terrain de l’Université de Prospective Humaine où la
technologie prend sa part.
Bien sûr le troisième niveau de maturité et d’usages intègre les précédents sans quoi ils sont inaccessibles. Mais à
ceux qui veulent refaire le monde il faut assumer sinon assurer, au bon niveau de responsabilité.
La suite est une série d’exercices. Nommer les types d’usage et rechercher ce qui existe ou se fait, c’est une condition d’apprentissage. Cela sert pour comprendre, chercher, mais aussi pour projeter progresser.
Web 1-1 les usages des outils d’information
Web 2-1 les usages des outils de communication
Web 3-1 les usages des outils de relations
Web 1-2 les services d’information
Web 2-2 les services de communication
Web 3-2 les services relationnels (groupes)
Web 1-3 les enjeux communautaires et institutionnels d’information
Web 2-3 les enjeux communautaires et institutionnels de communication
Web 3-3 les enjeux communautaires et institutionnels de
développement et d’empowerment.