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A la fin de l’année 2010, le secrétaire d’Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel, a remis au Président de la République le rapport dont il était chargé sur la prévention de la délinquance des jeunes. Dans ce document, un «serpent de mer» surgit de nouveau : la détection à l’âge de deux à trois ans, entre deux et quatre ans… plus généralement au cours des premières années, des enfants qui seraient prédisposés (prédéterminés?) à devenir violents. En quelque sorte, des «graines de violence en devenir». Selon les partisans de cette thèse (pour certains, c’est une évidence ou une quasi-certitude), les conduites considérées comme violentes à l’adolescence et au delà seraient les «fruits», prolongements, aboutissements… de comportements ou conduites que l’on étiquette comme violents ou potentiellement violents chez les jeunes enfants.