La scolarisation à deux ans entraîne une [*collaboration du national et du local*]. Si l’on pense que les politiques nationales mettent en mouvement les instances nationales et locales, et que les décisions nationales sont mises en œuvre par le local (qui dispose lui-même d’une certaine marge d’interprétation des [*directives étatiques*] et de certaines possibilités d’initiative), alors c’est cette situation qui caractérise un phénomène hybride – une articulation de la déconcentration et de la décentralisation – que nous pourrions appeler, en utilisant un concept proposé par F. Lefebvre (1996), « déconcentralisation ». La déconcentralisation est à la fois une déconcentration qui utilise les processus de décentralisation, et une décentralisation qui produit des effets de déconcentration, ce qui définit une nouvelle forme d’articulation du national et du local (Warren, 2007). La déconcentralisation peut brouiller la distinction, voire la dichotomisation, entre la définition d’une politique et sa mise en oeuvre.