Le problème du traitement de l’image des banlieues et, plus largement, des quartiers relevant de la politique de la ville, telle qu’elle est le plus souvent véhiculée par les médias, est posé depuis longtemps.
Les événements d’octobre 2005 l’ont, par ailleurs, réactualisé. Le Conseil national des Villes s’en est saisi une première fois en 1991 en organisant une série de rencontres entre les acteurs concernés et en publiant un premier document de témoignages et de réflexions sur cette question1.
La plupart des observateurs s’accordent à reconnaître qu’en dépit d’initiatives intéressantes, la situation n’a guère évolué, voire s’est aggravée, et que cette image, ainsi que les représentations qu’elle suscite chez les habitants de ces quartiers comme dans l’ensemble de l’opinion, constituent une difficulté supplémentaire pour les actions que l’on y entreprend.
Le Conseil a donc considéré qu’il y avait urgence à traiter de cette question, cela d’autant plus, qu’à quelques mois d’intervalle, l’état met en place une nouvelle politique de la ville et procède à une réforme de la télévision publique dans un contexte marqué par de fortes évolutions technologiques. Il y a là une situation inédite qui ouvre de nouvelles possibilités et conduit nécessairement à s’interroger sur les moyens d’inscrire une réflexion cohérente prenant en compte ces deux initiatives.
C’est dans ce contexte qu’un groupe de travail a été mis en place au mois de mai dernier et a entendu des professionnels des médias et de la communication des villes, des responsables associatifs, des représentants de diverses institutions également préoccupés par cette question. Ces auditions et les propres réflexions de ses membres – élus, représentants de grands organismes du secteur économique, sanitaire et social, personnalités qualifiées – dont la plupart ont une expérience directe du travail dans les quartiers en difficulté, l’ont conduit à émettre le présent avis.
Sommaire
1- Le constat : une image dévalorisante, un handicap majeur.
2 – Le contexte : une multiplicité d’acteurs, des contraintes réelles.
3 – Les préconisations : pour un plan d’action «Media-Banlieues ».
4 – Susciter une action volontariste des acteurs locaux en direction des médias.
5 – Considérer cet avis comme un point de départ.
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