Les réseaux numériques créent-ils des réseaux sociaux ? Pour répondre,
encore faut-il comprendre ce qu’est un réseau social. Loïc Brémaud propose d’y voir
une œconfiguration, fruit d’un regroupement d’acteurs liés entre eux par
des relations informelles, et ayant des intérêts communs. Les échanges produits
appartiennent à une forme d’autoformation qu’il appelle œautoformation sociale
de configuration. Explications.

Depuis une dizaine d’années,
le développement
des réseaux numériques
a considérablement facilité nos
capacités d’autoformation, en
rendant accessibles et à moindre
coût des ressources considérables.
Ces réseaux ont ainsi révolutionné
nos espaces-temps. Des bases de
données sont accessibles d’un
clic de souris, des réponses très
contextualisées peuvent être apportées
immédiatement par l’intermédiaire
de moteurs de recherche
de plus en plus performants.

Ces
mutations techniques autorisent
également le développement de
modes de formation plus institués,
aspect repérable, notamment, par le
développement rapide des formations
ouvertes et à distance.
Mais cette relation œhommemachine
ne peut se réduire à cette
interface solitaire, au seul rapport
d’un auto-apprenant confronté à
des œchoses, des textes, des données,
sous toutes leurs formes. Les
réseaux numériques ont permis
également le formidable développement
des réseaux sociaux, hier
cantonnés géographiquement. Ils
ont permis l’élargissement de véritables
communautés, s’affranchissant
des frontières, devenant de
véritables creusets d’autoformation
sociale.

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