Outre un point sur la généralisation de la réforme et des recommandations, le comité a travaillé sur trois thématiques durant les six derniers mois : l’articulation entre APC (activités pédagogiques complémentaires) et TAP (temps d’activités périscolaires), la réorganisation du temps scolaire « en termes de contenus pédagogiques » et enfin la « coéducation ». Ce dernier a également étudié la mise en place des nouveaux rythmes dans les DOM.
Françoise Moulin Civil, la présidente du comité de suivi, observe « une stabilisation des organisations retenues à la rentrée 2015 (seules 6 % ont changé depuis l’année dernière) et une généralisation des PEDT (plus de 80 % des communes). Le choix de placer les cours sur le samedi matin est de plus en plus marginal (2,3 %). Par ailleurs le nombre d’écoles privées qui s’engagent dans les nouveaux rythmes a quasiment triplé, passant de 275 à 800 écoles. » Selon elle, « les préoccupations organisationnelles (qu’il ne faut pas sous-estimer) laissent progressivement la place aux préoccupations d’ordre pédagogique ».
Les activités périscolaires renforcées
Concernant les activités périscolaires, on note une forte augmentation de l’offre. Ainsi, entre 2013/2014 et 2014/2015, le nombre d’accueils périscolaires a augmenté de 26,4 % (23 685 accueils déclarés) et le nombre de places ouvertes a connu une hausse considérable de 76,5 %, pour un total de 2 265 727.
Les activités proposées dans ces accueils sont très diversifiées : activités artistiques et culturelles (77 %) ; des activités physiques et sportives (75 %) ; actions de sensibilisation à la citoyenneté et au développement durable (40,5%) ; ateliers de lecture, écriture (38,7%) ; autres activités ludiques (37,6%) ; jeux collectifs ou en extérieur (36,2%) ; jeux calmes, repos, détente (30,2%) ; activités scientifiques/techniques (26,7%) ; jeux de stratégie (23,3%) ; activités informatiques (18,7%) ; des ateliers de langues (14%) ; aides aux leçons (13,1%).
Selon le rapport, « les 3 heures d’activités périscolaires mises en place dans le cadre de la réforme sont gratuites » pour près de la moitié des PEDT.
La formation des animateurs relancée
Au niveau des encadrants de ces activités, si le comité de suivi salue les assouplissements réglementaires qui ont permis d’ »élargir le vivier de recrutement d’animateurs pour les communes », il souligne également l’effort de formation qui a été fourni en direction des personnels.
Ainsi, en 2015 et à l’initiative du CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale), plusieurs itinéraires ont été conçus pour faciliter la formation des agents territoriaux à l’accompagnement des temps périscolaires et rythmes scolaires. 518 sessions de formation ont déjà organisées et 452 sessions (dont 72 consacrées exclusivement au PEDT) sont en cours de lancement. En 2016, l’offre sera encore élargie pour les directeurs et cadres en charge de l’éducation-enfance-jeunesse.
La Caisse nationale d’allocation familiales a également renforcé son soutien auprès des communes, notamment en accompagnant les formations aux Bafa et Bafd, et en proposant un soutien aux communes dans l’élaboration des PEDT.
Plusieurs recommandations
Pour conclure ce rapport, et au regard des constats posés, le comité de suivi émet différentes recommandations destinées à améliorer la mise en œuvre de la réforme :
• renforcer le pilotage pédagogique, maintenant que les contraintes organisationnelles sont mieux maitrisées ;
• renouveler l’attention portée à la maternelle pour mieux prendre en compte ses spécificités dans l’application de la réforme ;
• stabiliser les partenariats engagés dans le cadre des PEDT, afin d’inscrire les relations entre État, collectivités, associations, familles… dans la durée et dans la cohérence ;
• renforcer la relation avec les parents, afin qu’ils soient partie prenante de la réforme ;
• évaluer les effets de la réforme sur les apprentissages.
Pour en savoir plus, consultez l’intégralité du rapport du comité de suivi.
David Jecko (avec AEF)