Le 7 avril dernier, se tenait la journée internationale de la santé. A cette occasion, « Solidarité Laïque » et ses membres (la Fédération APAJH, Aroéven, Entraide Universitaire, Mission Laïque Française, Fédération Générale des PEP, SNUipp-FSU et UNSA Éducation) se sont engagés en faveur d’un meilleur respect du droit à la santé, garanti par la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) dans son article 24 qui dit en substance : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services ».
Selon ces associations puisque, ce droit n’est pas entièrement respecté en France puisque 33 % des jeunes déclarent renoncer à des soins médicaux pour des raisons financières et à Mayotte, le coût des soins a privé un enfant sur quatre de son droit à la santé en 2013. Par ailleurs, 263 mineurs isolés ont été accueillis dans les Centres d’accueil de soins et d’orientation de Médecins du Monde, soit 4 fois plus qu’en 2011, faute de prise en charge par les services dédiés.
Quant aux enfants issus de milieux défavorisés, ils souffrent davantage de surpoids, d’obésité, de problèmes dentaires ou encore d’asthme, selon différentes études. Sans oublier les enfants issus de la communauté « Rom », qui pour beaucoup d’entre eux, vivent dans des conditions insalubres et n’ont pas accès à une alimentation de qualité, deux droits garantis également dans la CIDE et qui ont un impact direct sur leur santé.
Pour améliorer l’accès à la santé des enfants, « Solidarité Laïque » et ses membres recommandent que chaque enfant puisse avoir accès à une assurance complémentaire de santé, prise en charge par l’Etat si le jeune ne dispose pas de moyens suffisants.
Les associations préconisent également que les mesures de prévention soient intensifiées afin de prévenir certaines maladies et mieux informer les jeunes (visite médicale annuelle, développement d’unités dédiées à la santé physique des adolescents en rupture, cours d’éducation à la santé dispensés dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité).
Elles souhaitent enfin que les pouvoirs publics mettent en place des mesures concrètes et adaptées afin de garantir l’accès au droit à la santé pour tous les enfants et les jeunes vivant en métropole et dans les DOM-TOM.
JCC
(Source : Journal des Femmes)
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