PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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La réforme de l’Etat territorial impulsée lors du conseil de modernisation des politiques publiques du 11 juin 2008 engendre de profonds bouleversements dans l’organisation fonctionnelle des services publics d’Etat. En effet, l’objet de cette réforme est de rationaliser le fonctionnement, les compétences, l’efficience des administrations et des services déconcentrés afin de garantir un meilleur service public aux administrés et de lutter contre les disparités sociales et territoriales. Ainsi, les circulaires du Premier Ministre du 19 mars et du 17 juillet 2008 prévoient le regroupement des Affaires Sanitaires et Sociales, de la Jeunesse et des Sports et des services de l’Agence pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances dans des Directions Interministérielles Régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS). A l’échelle départementale, de nouvelles directions interministérielles de la Cohésion Sociale (DDCS) et/ou de la Protection des Populations (DDCS et/ou PP) voient le jour. Au final, c’est une reconfiguration des services déconcentrés qui est effective depuis le premier janvier 2010. Le périmètre des missions qui incombent désormais aux agents des nouvelles directions interministérielles régionales ou départementales est sans ambiguïté. Il convient d’agir en faveur de la cohésion sociale afin de réduire les « fractures » qui seraient flagrantes à l’échelle hexagonale. Ces fractures affectent certaines catégories d’habitants et il paraît enrichissant de prendre en compte leurs aspirations dans la construction des projets socio-territoriaux formalisés par les pouvoirs publics. En effet, à l’heure où l’action publique recommande davantage de démocratie participative, cet article tend à analyser dans quelles mesures la participation des habitants peut constituer une valeur ajoutée dans la définition des politiques publiques locales en faveur du développement socio-territorial. Il devient alors intéressant d’appréhender si les bouleversements structurels qu’impose la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) impulsent ou freinent cette participation et cette co-construction.
Cette réflexion n’implique pas pour autant une stigmatisation des mutations qui s’amorcent ou une volonté de verser dans une quelconque nostalgie d’une pratique professionnelle spécifique à chacun des réseaux. L’idée est de présenter comment l’ingénierie sociale et territoriale, dont il conviendra de décliner ce qu’elle recouvre, autorise la participation des habitants dans l’élaboration des projets socio-territoriaux. Par conséquent, c’est bien les manières dont les habitants élaborent leurs territorialisations qu’il convient d’appréhender au cœur de cet article et les incidences qu’elles peuvent avoir sur la mise en œuvre opérationnelle des politiques publiques à l’échelle locale.
Peut-être en va-t-il de l’organisation des directions interministérielles de la cohésion sociale qui doit « permettre de développer des modes d’intervention nouveaux, mieux adaptés à la diversité des situations à traiter, s’appuyant sur une expertise renforcée » ? Preuve surement, à travers cette déclaration du premier ministre, que, jusqu’ici, les politiques publiques souffraient d’un manque d’efficacité. Efficacité dans l’expertise que nous pensons devoir inscrire justement dans la participation et la co-construction avec les habitants concernés.

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Categories: Généralités et ARF

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