Rassembler les compétences pour proposer à un enfant ou à un jeune qui « décroche » des parcours éducatifs classiques, les moyens de s’y insérer, ou des alternatives qui évitent des ruptures et les abandons : tel est l’objet de la veille éducative, (Délégation interministérielle à la Ville, 2001).
« Les projets éducatifs locaux permettront de prendre en compte l’ensemble du cadre de vie des élèves et en particulier les activités extra scolaires, dans le cadre de contrats éducatifs locaux.
Des cellules de veille éducative seront également créées dans le cadre de la politique de la ville afin de réunir les acteurs éducatifs, les intervenants sociaux, les professionnels de l’insertion et de la santé pour représenter les jeunes en rupture scolaire. Des lieux relais, comme les écoles de la deuxième chance, pourront être créés en lien avec la mission innovante mise en place par le ministère de l’Education nationale et les programmes de renouvellement urbain », Programme de lutte contre l’exclusion, juillet 2001 ;
La veille éducative est d’abord une démarche solidaire de prévention qui prend la forme d’un travail collégial permettant la rencontre des logiques institutionnelles et professionnelles. Elle s’appuie sur les compétences des différents partenaires de l’action éducative sur un territoire, généralement celui de la commune :parents, enseignants, éducateurs, mais aussi associations et élus, en les mettant en réseau, sans confusion des responsabilités et des rôles de chacun.
Elle intervient le plus en amont possible : elle anticipe, au niveau local, sur les conséquences des situations d’échec et instaure une continuité éducative, même et surtout quant le parcours scolaire est interrompu. Il s’agit de tout entreprendre pour la réinsertion scolaire et/ou sociale du jeune autour d’un projet. Mais la veille éducative va lus loin : elle ne concerne pas les seuls mineurs relevant de l’obligation scolaire et ne doit pas être exclusivement centrée sur le temps et les parcours scolaires. L’action collective dépasse largement cette limite et s’attache à concevoir et à organiser une continuité éducative qui s’intéresse à l’enfant ou au jeune pris dans sa globalité.