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Egalité des chances, pour quoi faire ?
"L’observation de la mobilité sur l’échelle sociale est loin d’être suffisante pour comprendre les hiérarchies sociales. Une société parfaitement fluide peut, en théorie, s’accompagner d’une compétition acharnée pour le pouvoir, si tous ses membres sont à égalité sur la ligne de départ. Pour employer les termes du sociologue François Dubet ], on aurait dans ce cas une forte "égalité des chances" mais une faible "égalité des places". Dans un tel modèle, les ascensions peuvent être aussi fortes et nombreuses… que les descentes ! Or, cette situation semble prévaloir de plus en plus en France. Selon le sociologue Camille Peugny [, les personnes nées entre 1944 et 1948 avaient connu 2,2 fois plus souvent une montée dans l’échelle sociale qu’un déclassement à l’âge de 35-39 ans. Le chiffre est passé à 1,4 pour les générations nées entre 1964 et 1968 au même âge…"