PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Atelier : égalité des chances et logique territoriale

Dans cet atelier, Martine Fourier qui a été chargée il y a quelques années des programmes de réussite éducative de Trappes, décrit les actions menées dans cette ville auprès de populations en grande difficulté, avec des résultats scolaires inférieurs à ceux des ZEP.

Autour du collège Youri Gagarine, des initiatives ont été prises : création d’une maison des parents, accueil gratuit individuel et anonyme, permanences de guidance familiale, permanences d’orientation scolaire, animation de œcafé des parents.

Un gros travail a été fait sur la qualité de l’accueil et la qualité du lieu. Avec des résultats significatifs : à la charnière de trois quartiers, ce lieu a été investi par les familles (800 familles/an y sont venues, 3500 accueils par an ont été réalisés). L’objectif était de « dédramatiser » l’Ecole pour des familles sans connaissance de notre système scolaire et de permettre une meilleure réussite scolaire des enfants. Pour cela, des moyens importants (3 permanents et une douzaine de professionnels médico-sociaux intervenant régulièrement) ont permis de travailler dans plusieurs directions : médiation Ecole/Famille, mise en place de classes ouvertes, régulation de situations conflictuelles…. Au fil du temps, des familles sont venues à des conférences et ont participé à des actions de prévention (semaine de la nutrition, information sur les accidents domestiques, par exemple.)

Jacques Bonnisseau, responsable de politiques éducatives auprès de la Région Ile de France, évoque alors la politique d’une Région. En principe, elle ne s’occupe que des lycées (dans le cadre du schéma régional de formation), mais la politique culturelle intervient aussi ainsi que la politique sociale et familiale. Un programme de réussite scolaire a été mis en place qui concerne tous les Jeunes de la Région. Sur la maîtrise du français, à titre d’exemple, des chartes de partenariat existent et des évaluations ont été réalisées par des universitaires.

Une des idées majeures est qu’il faut décloisonner, faire travailler ensemble les différents services, les différents acteurs, travailler en partenariat ce qui n’est pas toujours facile, surtout avec l’éducation nationale dont bien des responsables ont tendance à penser qu’ils « savent » mieux ce qui est bon pour les jeunes par exemple. Intervient aussi la « confiance » autour d’un secret partagé entre les différents acteurs (EN, travailleurs sociaux, clubs de prévention), confiance sans cesse à reconstruire quand les partenaires changent.

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