In Vous Nous Ils – le 4 octobre 2013 :
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Pour permettre aux élèves de CM2 de mieux vivre leur passage en 6e, le Conseil général de l’Essonne teste plusieurs dispositifs. L’enjeu : prévenir le décrochage scolaire en favorisant la continuité pédagogique entre le premier et le second degrés.
Le Département de l’Essonne innove pour faciliter la liaison école-collège et atténuer le sentiment de rupture souvent ressenti par les élèves. Principale nouveauté de cette rentrée : les petits-déjeuners proposés gratuitement à quelque 150 élèves de 6e.
Depuis ce lundi 30 septembre et pendant trois mois, les « petits nouveaux » du collège Blaise Pascal de Massy peuvent prendre le premier repas de la journée dans leur établissement, à condition d’arriver un peu plus tôt. Coût de l’initiative pour le Conseil général : 18 000 euros. « Nous savons que beaucoup d’élèves sautent le petit-déjeuner, pour des raisons économiques ou sociétales, alors que les nutritionnistes insistent sur son importance. Nous verrons dans quelques semaines si cette expérimentation répond à une attente des enfants et de leurs familles », indique Patrice Sac, vice-président du Conseil général en charge de l’éducation et des collèges (PS). L’initiative se déroule de 7h45 à 8h30, en présence des enseignants volontaires, de l’infirmière scolaire et du chef de cuisine, ce qui devrait permettre de favoriser les échanges. Le dispositif sera également testé auprès des élèves de 6e du collège Paul Eluard d’Evry, début novembre. « Notre perception c’est que l’entrée au collège reste vécue comme inquiétante par trop élèves, en raison du changement de rythme, d’organisation et souvent de l’éloignement de sa famille », explique Patrice Sac, « par conséquent, nous essayons de nous montrer attentifs et de jouer un rôle d’accompagnateur ».
« Réussir sa 6e » dans 15 collèges
Le Conseil général de l’Essonne a par ailleurs lancé en 2012 le dispositif Réussir sa 6e qu’il finance à hauteur de 150 000 euros. Au départ, seuls six collèges de l’Essonne étaient concernés mais, depuis la rentrée, 15 établissements participent activement au projet. « La 6e n’est pas le niveau qui concentre le plus d’actions des partenaires éducatifs », souligne Patrice Sac, « il s’agit donc de faire un diagnostic dans chacun des établissements pilotes afin de réfléchir aux activités qui peuvent être organisées sur les temps périscolaires ». L’objectif ? « Anticiper les difficultés rencontrées en classe de 5e et de 4e, et plus globalement prévenir le décrochage scolaire », précise l’élu.
Les activités ont lieu principalement de 16h30 à 18h. Selon les établissements, des ateliers d’expression orale, écrite, de yoga, de calligraphie ou un travail sur l’estime de soi sont organisés. L’un des collèges a aussi décidé de resserrer les liens entre les 6e et les CM2, en invitant ces derniers à venir vivre une journée chez les « grands ».
Charles Centofanti