In Questions d’Educ – le 13 janvier 2014 :
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L’École rurale se caractérise par sa taille, le contexte géographique dans lequel elle s’insère, l’offre scolaire qu’elle propose, son environnement socioculturel et la composition des populations qu’elle scolarise.
La taille
En milieu rural, écoles et collèges comptent, en général, un nombre réduit de classes, et les classes y sont moins chargées. Si les écoles à classe unique se raréfient, les écoles à deux ou trois classes sont encore nombreuses et comportent plusieurs niveaux d’enseignement.
Le contexte géographique de l’école rurale est très variable
L’isolement des enseignants du milieu rural est souvent évoqué. Il recouvre une réalité plurielle : enseignants d’écoles à classe unique, isolement résultant de l’éloignement géographique entre établissements, difficultés de communication en zone de montagne, rareté des contacts et moindre suivi de la part de l’institution scolaire (inspecteurs, conseillers pédagogiques, formateurs, conseillers d’orientation…). Mais l’évolution et le développement des technologies de communication changent considérablement la situation.
Sur certains territoires ruraux, l’offre scolaire est plus ou moins difficile à organiser, et est plus ou moins complète
Les intervenants extérieurs à l’école sont souvent plus difficiles à mobiliser. Le débat actuel sur la réforme des rythmes scolaires met en avant la situation des écoles rurales qui ont des difficultés à trouver les animateurs nécessaires au bon fonctionnement de leurs ateliers périscolaires (cf. fiche " l’École rurale et la réforme des rythmes scolaires "). Des écoles ne trouvent pas le personnel dont elles ont besoin en langues, en éducation physique, en informatique, etc. L’élève serait confronté, au cours de sa scolarité, à une moindre diversité d’enseignants et donc à une moindre diversité de conceptions pédagogiques.
L’environnement socioculturel
Il varie d’un territoire à un autre, en fonction de la présence et du dynamisme des structures culturelles locales. Les institutions culturelles, comme les bibliothèques par exemple, sont moins nombreuses qu’en ville. Mais des solutions sont mises en place par les communes, intercommunalités et départements pour y remédier (bibliobus, bibliothèque départementale de prêt, etc.). Mais comme les moyens financiers et les priorités politiques et budgétaires ne sont pas les mêmes d’une collectivité territoriale à une autre, les inégalités territoriales d’éducation restent fortes. Les moyens, dont les écoles disposent, varient d’une école à l’autre selon la richesse des communes, et influent sur leur fonctionnement pédagogique.