Un lieu d’expression, un lieu de rencontre, un lieu de projet… et surtout la Maison des collégiens, c’est leur lieu. Au collège Lucie-Aubrac, elle est ouverte à tous les élèves et gérée par leurs pairs. Elle sera vraiment opérationnelle après les vacances de la Toussaint.

Le F de foyer, pour foyer de jeunes vient d’être enlevé. Parce qu’ici on ne veut pas assimiler ce local en tant que tel à ce local. Qui vient d’ailleurs d’être rebaptisé, la semaine dernière la Maison des collégiens. Parce qu’ici, au collège Lucie-Aubrac, les élèves et le corps enseignant veulent en faire un espace bien plus ouvert. Bien au-delà d’une simple salle. «  Pendant un an (à la rentrée 2013, date d’ouverture du nouveau collège, ndlr), on n’a pas su quoi faire de cette salle et on ne voulait pas d’un foyer, on voulait un projet, insiste Mathieu Asseman, professeur-documentaliste. On a travaillé avec les élèves et on a dégagé des thèmes.  »

La maison des collégiens sera donc un lieu d’expression, de projet, de rencontres et de réunions. Des débats auront lieu sur des problématiques touchant directement les collégiens, comme la saleté des toilettes, les jeux violents dans la cour… «  Eux les vivent, sont confrontés à ces problématiques  » avec un regard plus pertinent. Comme le collège Lucie-Aubrac a été retenu pour intégrer le Projet Éducatif Global Départemental (PEGD), il bénéficiera de subventions qui pourront servir à financer des projets comme ceux des mini-entreprises. «  C’est un lieu où les juniors assos pourront se réunir  », pointe également Mathieu.

Des rencontres, il en sera aussi question avec des personnes de l’extérieur, avocat, danseur de hip-hop… qui interviendront chaque semaine. Et le lieu sera géré par la junior asso les Architectes qui vient de se constituer. Un petit groupe, avec présidente, secrétaire, trésorier et quelques membres discutent encore des modalités de fonctionnement. «  Les décisions leur appartiennent  », tient à préciser Mathieu. La première d’entre elles a été d’installer un baby-foot. «  Après un vote  », précisent les élèves. «  On discute encore sur la gratuité ou non des adhésions à l’asso  », indique Indir. Ou d’autres sujets, à savoir si les collégiens seront autorisés à utiliser leur portable dans la maison des collégiens. «  On va les écouter mais si ça ne leur plaît pas, basta  », tranche une des collégiennes. «  Mais faut les écouter, c’est leur maison  », conclut une autre.

HUGUES BALLOIS

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