L’Etat en demande encore plus aux maires en matière d’organisation du temps scolaire. Les maires et les présidents des associations départementales de maires reçoivent en effet depuis peu un courrier des recteurs leur annonçant qu’ils auraient à prendre en charge les enfants une demi-journée début octobre et, semble t-il, trois autres demi-journées plus tard, pendant le temps scolaire afin de permettre aux enseignants de se rendre à des réunions de concertation internes à l’Education nationale. « Cela est inacceptable », a réagi ce matin l’Association des maires de France. Dans un communiqué, l’AMF rappelle que « les maires, respectueux des lois et décrets de la République, ont accompagné la mise en place de ces nouveaux rythmes scolaires » et « ont, en dépit des difficultés d’organisation et de financement, assuré au mieux l’accueil des enfants sur des temps périscolaires organisés et adapté le temps de travail de leurs agents pour assurer le fonctionnement de l’école le mercredi ou le samedi matin ».
« Les maires ont assumé leur responsabilité sur ce temps périscolaire qui relève de leur libre compétence », poursuit l’AMF avant de hausser le ton : « les maires refusent de se substituer à l’Etat pour l’exercice de ses responsabilités. Ils ne sont pas les supplétifs de l’Education nationale ».
Après avoir rappelé que « le temps de service des enseignants comporte, en sus des 24 heures hebdomadaires à assurer devant la classe, 108 heures dédiées à diverses actions dont la concertation », l’association demande que la consultation interne engagée par l’Education nationale se déroule « sur ce volume horaire » et que l’Education nationale « assure la prise en charge des enfants sur la durée totale de leur temps scolaire ».
« L’AMF attend de l’Etat qu’il assume ses responsabilités au regard du temps scolaire », conclut le communiqué.
Télécharger la lettre de Jacques Pélissard à la ministre de l’Education nationale.