La ministre n’avait pas choisi le coin le plus facile. Elle a présenté le 8 septembre son « plan d’action pour les écoles de Seine -Saint Denis à l’occasion d’une visite dans une école de Saint-Denis. La ville de Saint-Denis a été particulièrement touchée par le manque d’enseignants et des grèves tournantes ont parcouru la commune l’année dernière. La représentante locale du Snuipp estimait que la seule ville de Saint-Denis avait besoin de 193 postes pour le premier degré dont 33 pour faire face à la seule croissance démographique.
La ministre est venue avec des réalisations nettement plus modestes. Le plan d’action crée 240 postes pour tout le département avec l’objectif de création de 500 postes d’ici 2017. Le département compte maintenant une large majorité d’écoliers en éducation prioritaire : 64% des écoles, 63% des collèges. Dans ces écoles les enseignants bénéficient de la majoration de prime du temps libéré (18 demi journées).
La ministre a aussi mis l’accent sur la création du concours spécifique de l’académie de Créteil doté de 500 postes. Mais le succès du concours (11 000 candidats 3 400 admissibles) ne signifie pas que 500 postes nouveaux soient créés dans le département…La ministre a aussi vanté des dispositifs spécifiques au département. L’académie de Créteil a ouvert une formation des enseignants en alternance. Ce nouveau dispositif a permis au ministère de mettre en extinction les emplois avenir professeur et d’en récupérer les moyens.. Le rectorat promet un meilleur accompagnement des contractuels avec un plan de formation « amélioré ». De nombreux enseignants s’étaient plaints l’an dernier de l’inadaptation de certains contractuels dans le premier degré et dans certaines disciplines du second degré.
F Jarraud
Le grand ras le bol des profs de Saint-Denis
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