PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Présents : Jean Roucou, Didier Bargas, Francine Best, Jacques Guyard, Françoise Malique, Jean-Louis Piednoir, Marc Scotto d’Abusco, Lucienne Siuda, Brigitte Vigroux,
Excusés : André Chambon, Yves Goepfert, Marie Raynal, Martine Fourier, Laurent Brisset

1 Activités et informations diverses

1.1 Réseau Ethique et pédagogie

JRoucou et BVigroux ont rencontré le 19 déc, trois membres du groupe de pilotage du réseau « Ethique et pédagogie » au collège Le Haut Mesnil à Montrouge (92). Ce Réseau est formé d’environ 80 personnes qui appartiennent, pour la plupart, à l’éducation nationale.
Le réseau travaille avec des clubs de réflexion et sont très proches de Bruno Mattéi et de J.B de Foucault.
Une petite carte d’identité du réseau non constitué en association est disponible ainsi que le dernier numéro de la revue « Le comptoir aux idées » relatif au débat sur l’école.
Les animatrices nous ont remis :
-les annexes du projet d’établissement du collège reprenant une revue de presse consacrée à l’activité du réseau au sein du dit établissement.
-le protocole mis en vie « Vers un collège du respect mutuel » pour une démarche globale qui place l’élève et l’adulte au centre de la réflexion et de l’action
-la présentation du contrat de respect mutuel mis en œuvre au collège en mars 2003
Cette rencontre intéressante a posé la question de l’éthique et du territoire. Un rapprochement de nos deux structures par un travail sur des points de convergence à traduire en actions communes est à favoriser.
Vers un écho sur la lettre de Janvier… [-> http ://reseau-ethique-pedagogie.org]

1.2 Les rencontres de l’éducation citoyenne
Les 7 et 8 février 04 au Nouveau siècle à Lille (59), auront lieu « Les premières rencontres de l’éducation citoyenne pour que chacun puisse être acteur de sa propre vie et citoyen d’un monde solidaire ».
L’initiative en revient à RECIT (Réseau des écoles citoyennes) et ECE (Ensemble changeons l’école).
Prisme est associé à l’organisation de cette rencontre où l’on attend près de 800 personnes qui sera clôturée par le Président du conseil régional Nord/Pas-de-Calais
Pierre Frackowiak et Jean Roucou participeront à l’atelier permanent « Animation du territoire et éducation citoyenne » Inscription auprès des deux animateurs
[->http://www.recit.net et http://changeonslecole.org]

1.3 Ouvrage consacré à Alain Savary
Après l’entretien avec l’auteur du livre de Maryvonne Prévot prof université de Lille lors journée des femmes écrivains
La rencontre mensuelle le 13 janvier 2004 devrait être consacrée à la présentation de l’ouvrage, avec la participation de l’auteur. A confirmer.
Nous souhaiterions la présence de la fondation Jean Jaurès. Les contacts en ce sens sont en cours.

1.4 Textes diffusés sur place
-L’école, outil de la liberté publié par la Défenseure des enfants en avant-propos de son rapport annuel.
-Temps libres, temps sociaux Le texte de Philippe Thillay a été diffusé aux membres de Prisme. Nous attendons leurs réactions avant diffusion sur le site.

2 Actualités

2.1 Journée d’étude de l’IREV
Didier Bargas a participé le 4 décembre dernier à la journée d’étude de l’IREV sur le thème « Ecole, territoire, exclusion : la nécessité d’agir ensemble »
Cette initiative réussie a rassemblé, dans un lieu très agréable près de 200 personnes, où les membres de l’éducation nationale n’étaient pas majoritaires par rapport aux professionnels de la ville ; présence de beaucoup de jeunes étudiants et de travailleurs sociaux mais peu d’élus (4 sur 160 invités).
La journée s’est organisée autour d’exposés et de témoignages de chercheurs, enseignants et praticiens sur les thèmes des processus de déscolarisation et des outils institutionnels et territoriaux mis en place pour y répondre.
Deux expériences de veille éducative ont été présentées
Agnès Van Zanten a exposé une synthèse de ses recherches récentes sur l’école et le territoire en concluant sur cette interrogation : on ne sait pas bien vers quelle égalité nous devons tendre ?.
Frédéric Tréca, satisfait de cette rencontre entre les institutionnels et les acteurs du développement local, a conclut cette journée sur la question : « quelle diversité doit-on favoriser ? »
Nous demanderons à Frédéric Tréca de nous donner son sentiment lors d’une prochaine rencontre mensuelle, en attendant les actes.

2.2 Journée sur la veille éducative
La DIV, en liaison avec la préfecture de région IdF, organise une journée nationale en forme de bilan provisoire le 17 déc
PRISME y participera attentivement et soutiendra YG qui assure la gestion nationale de cette démarche. A l’heure où d’aucun préconise la sécurité comme projet de société, la mise en place de la veille éducative montre que l’on peut agir autrement sur les territoires et mobiliser les acteurs dans une posture partenariale différente. Compte-rendu à venir. JR

2.4 Tziganes à l’école
Présentation par de Françoise Malique de son ouvrage publié au CRDP dont la belle présentation et maquette donnent vraiment envie de rentrer dans le sujet. L’ouvrage témoignage de 3 années de recherche dont PRISME c’était déjà fait l’écho l’an passé.
Les résultas de ces recherches ont été diffusés au travers du livre, d’articles de presse et ont fait l’objet d’un colloque d’une semaine où ont participé des gens du voyage de tout horizon (bulgare, grec, roumain, espagnol, français), des enseignants (assez peu), des associations actives.
Les formateurs de ces journées étaient les gens de terrain qui ont travaillé avec Françoise Malique au cours de ces trois ans sur la transmission de leur culture « de l’intérieur ».
Le colloque a commencé sur l’émotionnel et s’est terminé sur des aspects pratiques où les enfants ont présenté leur travail. Pour faire vivre ce travail, une formation le 17 décembre à l’UNISAT et une intervention au printemps à Paris 8 St Denis sont déjà programmés. PRISME s’associera aux étapes à venir avec FM

3 Les débats du jour

3.1 Synthèse du colloque Collège unique, outil de la promotion collective du 6/12 à l’IUT de Saint Denis
Francine Best remercie très chaleureusement l’investissement de Jean Roucou dans l’organisation de la journée du 13 décembre et notamment l’enregistrement des participations financières.
Une des réussites de ce colloque est d’avoir pu réunir plusieurs mouvements pédagogiques, les anciens (GFEN, Freinet,…) comme les nouveaux (Prisme, OZP..) ce qui a renforcé l’intérêt des ateliers.
Trois orientations intéressantes ont été abordées : les IDD à renforcer, la culture commune à définir et l’envie d’aller plus loin.
Toutefois, FB regrette que les deux enjeux actuels lancés en introduction n’aient pas été repris à savoir, la question de l’alternance pour ne pas retourner dans un système de filières et l’orientation.

Jean-Louis Piednoir intervient pour préciser qu’une reconstruction des savoirs nécessite des outils et passe par une nouvelle pédagogie à mettre en place.

JR a, quant à lui, regretté que l’idée de « promotion collective » n’ait pas été reprise.

FB précise, tout en le regrettant, que la question des territoires n’a pas été suffisamment abordée non plus.
Pourtant, comme l’a précisé JR au cours du colloque, le nombre d’acteurs sociaux qui s’intéresse à l’éducation est supérieur au nombre d’enseignants. Le problème reste dans l’absence de projet à droite, comme à gauche.

Pour DB le colloque a eu le mérite d’avoir lieu et les difficultés commencent par la suite à donner après les actes. Car, s’il est relativement facile de critiquer les orientations gouvernementales, la difficulté est dans le dépassement de la critique et la capacité à faire des propositions. DB remet aussi en cause la problématique de la culture commune présentée par Claude Lelièvre. Si nous n’avons jamais réussi à avancé concrètement c’est qu’il s’agit d’une question insoluble en l’absence d’une réunion des principaux acteurs. Et DB de penser que nous pouvons partir des problèmes actuels du collège sans le préalable de la culture commune

FB répond aux objections de DB en faisant la proposition de dégager une culture commune au regard des programmes.

Pour Marc Scotto d’Abusco la culture commune serait un but à atteindre plus qu’un préalable.

FB parle aussi de solutions qui contribuent à l’amélioration de l’orientation comme le tutorat enseignant/élève, mais qui existent de façon trop marginale. Il est vrai que pour être généralisées, ces expériences demanderaient une augmentation de moyens financiers et des volontaires.

Sur le débat de l’orientation, DB préconise une rencontre du conseil enseignant et de la famille avec les professeurs bien avant la rencontre avec les conseillers d’orientation. La question de fond est celle des discriminants sociaux qui sont déterminants.

JR précise que « l’orientation aujourd’hui ne pourra être légitime que dans la mesure où elle sera un moment du bilan et non plus un élément d’ajustement de la régulation des flux. »
D’autre part JR constate un travail de préparation et de journée qui a permis à PRISME de rencontrer des acteurs +- nouveaux et dont certains ont envie de faire un bout de chemin aussi avec nous.
Moment d’échange fructueux qui va nous conduire à poursuivre notre engagement sur ce terrain en essayant d’infléchir le collectif sur la prise en compte des territoires notamment. Compte-rendu in Lettre JR

3.2 Débat national sur l’avenir de l’école
DB a participé à 2 débats de l’école primaire en ZEP. Il a noté une prise de parole des parents d’élèves dès le début des débats pour exposer des préoccupations très concrètes. Il a aussi ressenti une grande méfiance tant du côté des parents que des enseignants sur les questions relatives à l’utilisation efficace des moyens.
FB s’est intéressée au débat de l’UMP mené en parallèle. Il aurait fallu mobiliser à gauche.

JR était animateur du débat à Tournan-en-Brie dans un ancien lycée professionnel.
L’attitude générale a été celle d’un dénigrement systématique et du déni d’écoute. Une intervention d’un parent d’élève a été particulièrement intéressante dans le rapprochement du mode de fonctionnement de l’école encore ancrée maître/élève avec celui du monde de l’entreprise qui s’organise aujourd’hui en une co-production et plus sur le mode du taylorisme. Mais JR reste interrogatif : quand il parle « démocratie », la salle répond « autorité» !

Jacques Guyard a animé le débat de 2 collèges en ZEP et un lycée. Il en est sorti atterré car les débats ont là aussi été marqués par un déni d’écoute et le rejet des questions.

DB explique que tout cela confirme ce qu’il a remarqué au Salon de l’éducation, à savoir un contraste étonnant entre le quasi-boycott du débat national et l’intérêt pour les débats parrallèles. La Ligue de l’enseignement a réuni 150 personnes alors que Thélot a parlé devant 30 personnes au premier débat du Salon de l’éducation !
Tout ce qui est parole officielle de l’institution est rejetée. Elle ne comporte pourtant pas que des aspects négatifs.

MSA pose la question de ce retrait, commun aux institutions.

JR pense à la nécessité de trouver un « liant » qui serait le territoire. Il y a actuellement un problème d’atonie de la population qui préoccupe autant à droite qu’à gauche et, parallèlement, les sondages traduisent une montée du Front national avec des intentions de vote variant de 24 à 29%.

3.3 Débat sur la laïcité suite au rapport de la commission Stasi
Nous sommes à la veille de l’allocution du chef de l’Etat à la suite du rapport de la commission Stasi et tout le monde s’entend pour dire que « légiférer, c’est rentrer dans le piège. »

JR indique que l’avis de la commission parle de laïcité comme principe de mixité, de neutralité, d’égalité et de mise à distance. Elle précise qu’il est important d’enseigner une culture religieuse aux enfants sans toutefois désigner ceux qui en auraient la charge. La commission souligne toutefois qu’une loi serait porteur de grands risques. Le piège réside dans une inégalité hommes/femmes et c’est sur ce point que l’on aurait dû débattre.

JLP affirme qu’il s’agit d’une opération politique de contrôle de la population par les musulmans de France et qu’il faut prendre le problème sous la forme d’ordre public.

Pour autant, JG revient sur l’idée qu’une loi ne changera rien sauf à durcir les comportements.

MSA approuve ce risque d’une radicalisation des musulmans modérés.

Pour DB l’intégrisme naît sur le terreau de la discrimination et le rééquilibre aurait pu se faire par le durcissement de la politique anti-discrimination.

JLP parle alors de la progression des bureaux de recrutement de l’armée dans les banlieues vers lesquels se replient ceux touchés par une discrimination à l’embauche.

JR conclut en parlant de l’attitude curieuse de N. Sarkosy, plutôt rétif à la loi et en confirmant que c’est bien !
Et F. Fillon qui tient la rampe et qui saura mener le travail sur l’intégration.
De fait, Le dossier sur l’école et la laïcité nous échappe.

4 Vie statutaire

Le quorum n’étant plus atteint la réunion du Conseil d’administration prévue à la suite de la rencontre est reportée au LUNDI janvier à partir de 17h30 (même lieu)

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