étaient présents :
Jean Roucou, Didier Bargas, François Cardi, André Chambon, Martine Fourier, Jacques Guyard, Jocelyne Leydier, Dominique Laousse, Jean-Louis Piednoir, Lucienne Siuda, Lucette Taffani, Brigitte Vigroux et Daniel Vilmont.
étaient excusés :
Jean-Louis Auduc, Alain Bourgarel, Laurent Brisset, Jean-Claude Guerin, Samuel Penouillot, Marie Raynal, Dominique Siciliano, Colette Simonnot.
Informations diverses
– Philippe Thillay a quitté les Francas pour travailler à Alençon dans un nouvel IUT sur le temps social. Il prépare une intervention pour PRISME.
– La réunion organisée par l’antenne du Nord le 4 octobre à Douai avec Marie Raynal s’est bien passée. Tous les réseaux associatifs ont répondu présent. Il y a eu 70 personnes en tout. La thématique retenue par l’antenne de Grenoble sera la Veille éducative. C’est le 24 octobre prochain que la mairie de Seyssin nous accueillera.
– Jean Roucou a repris contact avec l’UNADEL et a rencontré Mickael Garnier-Lavalley qui est au cœur d’un réseau inter-associatif sur l’accès au droit des jeunes.
– Lien avec les Cahiers pédagogiques : Prisme contribue au prochain numéro des Cahiers et prépare pour janvier un dossier sur les collectivités territoriales (Conseil Général, agglomération, région…). Le travail a commencé avec André Chambon et nous avons jusqu’au 15 novembre pour rendre le dossier.
– Prochaine visite Prisme : l’Espace éducatif dans le quartier des Grésillons à Gennevilliers (92), vendredi 14 novembre de 9h30 à 13h30 (déjeuner sur place). Nous serons reçus par notre ami Alain Bourgarel.
– Marie Raynal sera à Lyon les 22 et 23 octobre pour le vingtième anniversaire de l’association Ville et banlieues.
– La thèse de Véronique Prévost sur Alain Savary vient de sortir. Prisme a pris contact avec elle afin de lui proposer une ou deux conférences/débats. Il est envisagé d’en promouvoir un extrait par mois sur le site.
– Après une visite intéressante de la Maison de l’Innovation Pédagogique et de l’Orientation Professionnelle (MIPOP) à Viry-Châtillon, nous sommes en cours d’élaboration d’une fiche-action qui sera diffusée sur notre site à la rubrique » Initiatives sociales en milieu éducatif « . La MIPOP est un outil novateur créé par le Grand Projet de Ville de Grigny-Viry-Châtillon (Essonne) pour réunir tous les acteurs éducatifs du territoire et mettre en œuvre la convention » réussite scolaire » du GPV. Nous avons perçu à l’occasion de cette visite la difficulté de faire travailler des personnes de cultures différentes confrontées à la puissance des circuits hiérarchiques verticaux. Le GPV des Mureaux pourrait faire l’objet d’une prochaine visite. Une autre fiche-action est en préparation à propos de Cergy. Brigitte assure la gestion de ce dossier.
– Marc Trigo a écrit et mis en ligne sur notre site un texte sur la laïcité. Si les textes parlent de la laïcité des personnes et de la neutralité de l’école, la laïcité de l’école n’a jamais été définie.
– La première Université d’été de Prisme pourrait se tenir à la Ferté-sur-Jouare (77) en juillet prochain.
– Didier Bargas a participé Ã la réunion sur le collège unique animé par Francine Best qui coordonne le collectif de défense et de promotion du collège unique constitué d’un ensemble d’associations autour de l’école, de mouvements pédagogiques, d’organisations syndicales, de personnalités. Un colloque est en train de se mettre en place. Il aura lieu le 13 décembre. La question est de savoir quel message y faire passer. La difficulté : six semaines après le débat national, les enseignants, une bonne partie des parents d’élèves et l’ensemble du gouvernement est contre !
Trois thèmes seraient traités dans la journée :
– Réussite scolaire : témoignage d’excellence, promotion collective,
– Vivre ensemble : qu’est-ce que cela veut dire pour la vie scolaire, pour les adolescents ?,
– Hétérogénéité, diversification : comment mieux en tenir compte, revisiter les dispositifs qui marchent mal et creuser la question de la continuité école-collège, du volume horaire, des types de diversification non ségrégative en 4ème et 3ème.
Prisme pourrait contribuer à ce colloque en rédigeant une problématique de deux à trois pages. Attention, le 13 décembre, c’est très proche!
– Didier Bargas a assisté en tant qu’observateur à une réunion FCPE sur la scolarité obligatoire qui avait pour sous-titre : quels objectifs, quels enjeux, quel avenir ? étaient présents, des intervenants universitaires et des camarades de l’OZP. Il y a pris connaissance d’un ouvrage qu’il nous recommande: éducation, le tournant de 1989, Les cahiers du centre fédéral, éditions Unsa éducation.
– Dominique Laousse lance au sein de la RATP un atelier sur la mobilité. Un universitaire prépare une thèse et travaille avec le groupe sur le sujet.
– Présentation d’un article de VEI Enjeux, n° 133, juin 2003 :
Martine Fourier nous présente le document qu’elle a écrit à partir des propos de Michel Verret, sur le parallèle qui peut s’établir entre la culture ouvrière et la culture des » jeunes de banlieues » : « Ces jeunes des banlieues portent les valeurs de la culture ouvrière sans en avoir conscience ».
Dans son document, elle développe les points suivants :
– Notion de l’identité au travail : les jeunes vont porter la notion de la solidarité,
– Le corps comme capteur d’informations,
– Efficacité ouvrière de la gestuelle par rapport aux cultures urbaines de la musique, de la danse,
– Partage du » bien faire » : reconnaissance légale (fête) ou illégale ( » la belle affaire « ),
– Parole et langage dans le monde ouvrier : » tchache » des banlieues. Ces codes de langages se retrouvent dans l’action comme dans les silences autour d’un deuil par exemple. Et il existe beaucoup de mort de la misère, morts occultées jusque dans les familles car elles sont considérées comme des morts honteuses,
– La parole comme rupture avec sa culture,
– Question du rapport au temps : nous sommes dans une culture qui n’a pas le temps. Ces jeunes sont constamment à la recherche d’une opportunité qui ne laisse aucun temps de pensée réelle,
– Le rapport au corps dans le quotidien comme dans les fêtes. Les espaces publics deviennent des espaces privés collectifs ;
– Le rapport aux loisirs,
– Cultures du travail et cultures familiales.
Martine Fourier conclut par la place de l’école qui met ces jeunes en échec avec une dévalorisation des diplômes. « Il faut entendre les valeurs que portent ces jeunes ! »
Jacques Guyard parle du double langage des jeunes : « il y a une orientation autour de 25 ans de ceux qui réintègrent le système ».
Jean Roucou pose la question de la validation de ces valeurs. Il pense qu’il serait intéressant de reprendre les propos de Martine Fourier en termes plus sociologiques pour faire partager au plus grand nombre car la thèse développée interroge fortement nos pratiques et notre regard sur la jeunesse. « On a là un texte politique de base que l’on se doit de porter ».