Les parents d’élèves de la FCPE 77 regardent de près la réforme des rythmes scolaires en primaire qui implique depuis la rentrée 2014 (voire 2013 pour les commmunes volontaires) le mercredi matin travaillé, des temps d’activités périscolaires (TAP) l’après-midi, etc.
Une centaine de communes ont été auditées par la FCPE.
En attendant de connaitre la totalité des réponses, mi-juillet, le secrétaire départemental, Mehdi Azam, transmettra les premiers résultats ce vendredi matin au conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) prévu à la préfecture de Seine-et-Marne à Melun. «Le ressenti des parents diffère beaucoup selon l’engagement de la commune, etc», constate-t-il. En tout cas, la réforme ne fait pas l’unanimité, même là où les TAP sont gratuits.
Mercredi matin travaillé, enfants moins disponibles… La réforme des rythmes scolaires a de réelles conséquences sur les clubs sportifs en Seine-et-Marne.
La ligue départementale de Judo a perdu 675 licenciés et en compte 15 808 en 2015 contre 16 483 en 2014 . «Le lien se fait automatiquement car les parents considèrent que leurs enfants font déjà du sport à l’école. Donc ils n’ont plus besoin d’en faire à l’extérieur et en plus, ils sont fatigués… Inutile de les faire se lever le samedi matin pour un cours de judo !», constate Liliane Pracht, la présidente. La perte est financière. «Sur une adhésion de 43 €, 35 € vont à la fédération et 8€ au club. En perdant 675 licenciés, on perd 5 400 €. La subvention baisse car son montant est lié au nombre d’adhérents !»Dans certaines communes aussi, on fait grise mine.
A Ozoir-la-Ferrière, la VSOP qui compte 1 847 adhérents dans dix-huit sections sportives a perdu 135 adhérents. «Il s’agit de jeunes de l’école des sports et de la section baby-judo»,précise la présidente, Dominique Loubière. Selon elle, le manque à gagner est de 4 600 €, soit 2% des cotisations estimées à 229 000 €. «Faute d’enfants et de rentrées d’argent, on a dû se séparer de trois éducateurs en CDI.C’est malheureux.»
Même chose à La Rochette, où le club omnisports (1 800 adhérents dans douze sections) a dû se séparer d’un animateur sportif pourtant en CDI. Le dossiers’est terminé aux prudhommes. S.B.
A Saint-Mammès (3 000 habitants et 320 enfants scolarisés en primaire), sur 150 questionnaires retournés, seules deux personnes demandent son abrogation. Mais les effets de la réforme sur l’enfant sont jugés plutôt défavorables (à 40% en maternelle et 56% en élémentaire), sans effet (40% en maternelle et 25% en élémentaire) et favorables à 10%. A Chauconin-Neufmontiers (3000 habitants, 330 élèves scolarisés en primaire), un questionnaire sur trois a été retourné. Les effets sur les enfants sont majoritairement jugés défavorables (68% en maternelle, 56% en élémentaire), sans effet (21% et 29%) ou favorables (11% partout).
En revanche, l’aspect financier compte. A Saint-Mammès, 70% des répondants souhaitent le retour à la gratuité du «Temps passerelle» (16 h 15-17 h en maternelle; 16 h 30-17 heures en élémentaire). Proposé après les TAP, il est désormais payant (20 centimes par jour et par enfant). La FCPE suggère l’instauration du quotient familial…
Quand les TAP sont payants, la pilule passe encore plus mal. A Villeparisis (25 000 habitants, 15 écoles, 3 467 élèves), où la FCPE a reçu 881 réponses pour 1400 enfants, «les effets de la réforme sont jugés défavorables à plus de 80%. en maternelle et élémentaire», selon Philippe Leclerre, délégué local FCPE. Avec des TAP payants (70 centimes par jour et par enfant), leur taux de fréquentation est de 42,92% (ponctuel) ou de 7,94% (régulier).
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