2
Comment tirer sens des évolutions de la société pour élaborer les projets éducatifs territoriaux de demain ?2
PRISME fête son 25ème anniversaire.
Lors de sa constitution, nous avons promu l’espace éducatif concerté puis quelques années plus tard le projet éducatif local. Le contexte d’alors consistait à considérer l’enfant et non pas simplement l’élève, à lui proposer des activités socio-culturelles et à organiser des activités par les communes dans un cadre à vocation contractuelle, le CEL en étant la traduction ; les villes s’affirmant éducatrices.
Aujourd’hui le contexte s’est sensiblement modifié. D’une part les inégalités sociales se sont accrues, la décentralisation des compétences des collectivités a modifié les rapports entre les collectivités et l’Etat ayant pour conséquence de resituer l’école dans un cadre public partagé.
De plus, l’émergence des technologies d’information et de communication génère de nouveaux rapports des individus aux territoires.
De nouvelles organisations en réseau s’affirment. Elles sont à la recherche de leur légitimité en terme de positionnement territorial et d’efficience rendue aux jeunes et leurs familles ; l’école ne pouvant rester indifférente à cette modification dans l’appropriation des connaissances.
La demande sociale des familles, partagée d’ailleurs par les enseignants, de prévention, d’insertion… conduit à une entrée du champ social, autour et dans l’école, en redistribuant d’ailleurs les fonctions de chacun. Les dispositifs de réussite éducative en sont le témoignage.
On est donc passé lentement mais sûrement du scolaire au social, de l’instruction au socio-sanitaire.
C’est pourquoi, on est en droit de s’interroger, aujourd’hui, sur ce que devrait recouvrir un projet éducatif de territoire sous l’angle des valeurs certes, mais aussi de ses composantes et de son organisation.
Dans le contexte actuel, le rôle de l’Etat devrait davantage consister à aider à la mise en cohérence des politiques publiques afin de garantir l’égal accès aux droits pour les citoyens et dépasser ainsi son rôle de prescripteur. Il devrait assurer davantage l’articulation avec des politiques européennes et donner à établir de la prospective.
Quelques questions qui en découlent :
– Quelle est la place de l’Etat dans le local qui reste trop dans la posture de la production de normes et des aides éventuelles afférentes ?
– Comment la laïcité peut-elle encore générer du lien social permettant de construire les projets de territoires de demain, ainsi que les communautés de devenirs ?
– En quoi la société en réseau redistribue t-elle les rapports sociaux au sein des différents territoires ?
– Quelle peut être la plus-value des associations dans l’espace éducatif devenu très social, au sein des différents territoires ?
– Sur quels objectifs, principes de fonctionnement et modes contractuels bâtir de nouvelles relations fonctionnelles entre les acteurs ? Faut-il envisager une spécialisation des compétences des acteurs institutionnels ?
C’est pourquoi, lors de cette cinquième université d’été, nous proposons de travailler les problématiques soulevées ci-dessus pour construire ensemble les bases des projets éducatifs territoriaux de demain.
«~« Nous sommes Jacobins sur les moyens et Girondins sur les fins »
Philippe Meirieu journées de l’ARF des 7 et 8 Juin 2006 Ã Lille.~»
IFIS-Université Marne La Vallée
Bât CHARLES CROS, 6 cours du Danube,
77 700 SERRIS
R.E.R A Marne la Vallée – Chessy,
Gare Val d’Europe
—-
Le programme
Fiche d’inscription à retourner avant le 28 juin
Renseignements : PRISME – 45 rue de Condé 77260 La Ferté-sous-Jouarre
Tél 01 64 33 34 46
ou [prisme.reseau@orange.fr
->prisme.reseau@orange.fr]